Les vrais lutins arrivent avec la première neige
LA VRAIE HISTOIRE. Régis Tremblay, l’auteur de la vraie histoire des lutins, se désole de voir arriver des lutins aussitôt qu’en septembre : « Les VRAIS lutins, ils arrivent fin novembre avec la première neige, et repartent le 24 décembre au soir rejoindre le père Noël pour la grande distribution de cadeaux. »
L’histoire imaginée par Régis Tremblay se trouve dans un livre intitulé « La grande aventure d’Orion », qui raconte avec moult détails l’arrivée et les aventures d’Orion et d’Elta à Lac-à-la-Croix.
Employé dans une quincaillerie du secteur, Régis Tremblay a reçu l’aide de sa collègue Nadia Perron, décoratrice, pour la rédaction de ce livre. Celle-ci a cru dès le début au rêve qu’avait Régis Tremblay de mettre en mots et en image cette magnifique histoire. Ce premier livre a été vendu à plus de 8000 copies et les gens en redemandent. L’an dernier, il y a eu une suite : « La traverse enchantée ».
« Je ne l’ai jamais fait pour des intérêts pécuniaires, je l’ai fait pour mes petits-enfants. Je me suis vite rendu compte qu’il n’y avait pas seulement mes petits-enfants qui aimaient rêver…tous les autres aussi et même des grands-parents sont embarqués là-dedans. Cela s’est répandu comme une trainée de poudre », souligne Régis Tremblay.
Ce dernier se défend bien d’avoir créé les lutins: « Ils ont toujours existé. J’ai juste trouvé la façon de les attraper. C’est là qu’est le secret! »
Mais une fois que tu les as attrapés, c’est là que le « fun » commence.
« Le parent doit intervenir. Un lutin, ça n’arrive pas au mois de septembre. Les vrais lutins du père Noël, ils arrivent à la première neige, fin novembre, début décembre. Le 24 décembre au soir, le lutin, il s’en va. Quand l’enfant a attrapé son lutin, il a trois consignes à respecter sinon, son lutin va s’en aller. Il doit lui donner de l’amour, de l’affection et de la tendresse, ce sont les trois consignes. S’il ne lui donne pas ça, son lutin ne reviendra pas dans sa maison l’an prochain », explique Régis Tremblay.
Volet commercial
« Le volet commercial, c’est dangereux. Cela va tuer l’histoire de la façon que c’est parti… On ne met pas un lutin sur une tablette avec un prix attaché au poignet. C’est ce que je déplore le plus… Au moins, pour mes petits-enfants et tous les autres enfants, respectez l’histoire, c’est ce que je voudrais le plus », se désole Régis Tremblay.
Ce dernier veut que l’on garde l’histoire pour les enfants et qu’on leur fasse découvrir cette véritable légende.
« Respectez la légende telle qu’elle est. Dans la vie, il faut croire en quelque chose et l’histoire des lutins, les enfants y croient. Laissons donc les enfants rêver! », ajoute Régis Tremblay.
Il retire une belle fierté en raison de la renommée du village de Lac-à-la-Croix depuis la publication de son histoire. Un peu comme l’a fait Fred Pellerin pour Saint-Élie-de-Caxton. Il rêve même un jour de créer un village de lutins.
« Au camping, l’été dernier, quelqu’un m’a dit : Régis, tu es millionnaire! Comment ça, je n’ai pas fait un sous avec ça. Oui, tu es millionnaire d’amour. Tout ce que les enfants te donnent, ça n’a pas de prix », de conclure Régis Tremblay.