L’orthophonie pour mieux réussir

PERSÉVÉRANCE. Les retards et troubles du langage chez les jeunes sont souvent le premier pas vers des difficultés scolaires plus importantes. C’est pourquoi il peut être intéressant de faire appel aux services d’orthophonie pour enrayer l’obstacle avant que ce dernier ne prenne de l’ampleur et menace la réussite de l’élève.

Que l’on songe au bégaiement ou à la dyspraxie verbale, il importe de surveiller les retards possibles chez les enfants. Une lacune qui touche au langage oral est souvent synonyme de retard écrit chez l’élève.

«Le langage parlé est lié au langage écrit. Il faut pouvoir dire les choses avant de les écrire», soutient Andréeanne Chainé-Paquet, orthophoniste à la clinique Syna Psy de Shawinigan.

La femme travaille auprès des jeunes de niveau préscolaire et primaire. À cet âge, elle souligne que le suivi s’opère en concentrant les rencontres autour du jeu.

«Il faut travailler par le jeu, rendre cela amusant et concret pour les enfants. Le plus souvent, je reçois des jeunes avec des problèmes de prononciation. L’idée est de les convaincre de communiquer, de parler avec nous malgré leurs difficultés», indique-t-elle.

Si le jeune peut sembler timide à première vue, la confiance est facilement gagnée après une rencontre. «On utilise des supports visuels ou bien des analogies pour mieux aider l’enfant. Ensuite, c’est aux parents et à l’entourage du jeune à instaurer des pratiques à domicile. Il faut toujours que le plaisir soit central.»

Règle générale, il suffit de cinq ou six rencontres pour venir à bout d’un retard du langage léger. Si le trouble est plus grave, on peut poursuivre à plus long terme dans un centre de réadaptation, par exemple. Souvent, une cause neurologique est alors responsable du problème persistant.

«Le soutien des parents est super important dans le processus. Ce sont eux qui connaissent le mieux leur enfant et ce qui lui convient», observe Mme Chainé-Paquet. Selon elle, la force du nombre est la clé pour conserver la persévérance scolaire. «Il faut être toute une équipe autour de l’enfant pour l’amener à rester motiver, à aimer l’école, puis à réussir», conclut l’orthophoniste.