«Merci du fond du cœur!» -Nancy Leclerc

REMERCIEMENT. C’est avec la voix chargée d’émotion que Nancy Leclerc s’est présentée dans les bureaux de l’Hebdo la semaine dernière afin de dire merci à tous ceux qui ont contribué à rendre le temps des Fêtes plus joyeux pour sa famille qui a tout perdu lors de l’incendie dans la nuit du 2 au 3 décembre dernier.

Dès le lendemain de l’incendie la direction de l’école des Chutes, là où va sa fille Mélissa, s’est mobilisée afin de recueillir le plus de matériel possible pour la famille qui se trouvait à la rue, sans assurance.

«C’est venu me chercher quand j’ai vu tout ce que les gens faisaient pour nous, exprime Nancy Leclerc. Je n’avais plus à me casser la tête pour trouver des choses. Je suis remeublé à neuf! Les commerçants de Shawinigan ont donné beaucoup de matériel et je veux les remercier. Je me demandais de quelle façon de pouvait dire merci à tous ceux qui ont contribué, et j’ai pensé à l’Hebdo. Merci du fond du cœur!»

Mme Leclerc tient notamment à nommer les membres du personnel de l’école des Chutes qui ont largement contribué à lancer ce mouvement de masse. «Il y a le directeur René Perron, la secrétaire Marie Girard, et le responsable du site Internet de l’école Luc Bourassa. Il y a aussi Caroline, la directrice de l’école St-Jacques, l’école de mon garçon.»

Mélissa Ricard, la propriétaire du Centre Énergika, a aussi largement contribué afin de rendre le temps des Fêtes plus joyeux pour Mme Leclerc et ses enfants. «Nous aurons une chambre à nous pour le 25 décembre à l’Auberge des Gouverneurs, lance Mme Leclerc en éclatant en sanglots. Je ne peux pas croire à toute cette générosité. Je n’ai jamais eu de l’aide comme ça! Je fais juste y penser, et la boule d’émotion me monte dans la gorge!»

Mme Leclerc vient tout juste de se trouver un nouveau loyer avant Noël. «Je vais être capable de monter un sapin de Noël pour les Fêtes», exprime-t-elle avec un large sourire.

Son garçon de 13 ans et sa fille de 15 ans ont recommencé l’école au début de la semaine dernière. La mère indique que les compagnons de classe de ses enfants se sont rapprochés d’eux. «Il y a même un garçon de la classe de mon gars, Léo, qui lui a donné un de ses cadeaux de Noël!»

Mme Leclerc a reçu tellement de matériel de la communauté shawiniganaise, qu’elle en a maintenant en trop. «J’ai des vêtements, de la vaisselle, des stores en trop, alors je vais faire un paquet pour le donner aux pompiers. Ça pourra servir pour la prochaine famille qui perd tout. Je suis comme ça, j’ai reçu de l’aide, mais je redonne au suivant. »

Un message

«Avant de voir tout ce qui m’arrive, je croyais qu’on était dans une région où les gens ne sont pas trop généreux. J’ai vu totalement le contraire. On est peut-être une petite ville, mais avec un grand cœur!», termine Mme Leclerc.

Le désir de faire sa part

Quand Mélissa Ricard a appris la nouvelle de l’incendie à la résidence de Mme Leclerc, elle a rapidement décidé de s’impliquer. «Quand je vois des nouvelles comme ça, je ne suis pas capable de rester insensible. Je suis un genre de Mère Thérèsa vous dirais mon chum!», lance la propriétaire du Centre Énergika de Shawinigan, en riant.

L’entrepreneure dit avoir un bon réseau de contacts et vouloir l’utiliser intelligemment. Elle a donc entrepris de joindre divers commerçants pour solliciter leur aide afin de soulager un peu la souffrance de la dame. «C’était clair pour moi qu’on ne laisserait pas quelqu’un dans la merde! Surtout que je viens de déménager moi-même et que je ne suis pas assurée… et si ça avait été moi?»

«Elle a tout perdu! C’est bien d’avoir des dons de nourriture et de vêtements, mais je voulais que sa famille passe un Noël plus heureux. Recevoir des cannes de bines, c’est plaisant, mais parfois on souhaite plus…», remarque-t-elle.

Entre autres, Mme Ricard a pointé le fait que lors d’un incendie, on perd souvent toutes nos photos et par conséquent, nos souvenirs. «C’est pourquoi l’un des clous de mon implication est d’avoir demandé la participation de la photographe Geneviève Trudel afin de pouvoir bâtir de nouveaux souvenirs pour la famille!»

D’autres attentions comme un souper de Noël, la remise d’un panier de gâteries ou l’abonnement à un centre de conditionnement physique font, entre autres, partie de l’initiative. Mélissa Ricard se réjouit de pouvoir humblement faire sa part et souligne l’ouverture et la mobilisation des nombreux marchands de Shawinigan.

Avec la collaboration de Geneviève Beaulieu-Veilleux.