Messieurs, réveillons-nous

Les antiques leçons de vie réapparaissent souvent à nos yeux de contemporains suffisants comme des découvertes fulgurantes, des nouveautés révolutionnaires.

Le philosophe Xénophon, 400 ans av. J.-C., exhortait les médecins de son époque à s’occuper de la santé intégrale des êtres humains en ces termes: «Tout comme il existe des gens qui reprisent les vêtements usés, il existe des médecins qui guérissent les malades; mais votre devoir est beaucoup plus noble et convient à un grand homme: vous devez maintenir les gens en bonne santé.»

C’est précisément ce que le Dr Jean Mailhot tente de faire avec compétence et passion auprès d’une clientèle qui se croit invincible et qui ne veut rien entendre de sa vulnérabilité. Le Dr Mailhot se heurte à des hommes qui souffrent en silence, qui vieillissent et se sentent dépérir sans admettre la nécessité de consulter, sans même vouloir comprendre ce qui les afflige, les déprime, les détruit. Ces hommes vêtus de leur habit corporel usé par le temps compliquent la vocation du médecin traitant qui essaie d’enrayer cette maladie silencieuse typique aux hommes, l’ «andropause» coiffée médicalement du vocable d’ «hypogonadisme acquis».

Qui est donc ce sauveteur des hommes

Dr Jean Mailhot est d’abord un homme d’une exceptionnelle dignité, d’une grande simplicité et d’une affable disponibilité, capable de porter ses idées plus que ses habits, habile à se vêtir de l’accoutrement du pêcheur autant que de l’habit du pingouin, le toxédo. Son véhicule de prédilection est le 4 x 4. Il est d’un humour subtil m’avouant en pince-sans-rire que son épouse qui prône l’égalité des sexes lui a demandé à Noël que le couple s’en tienne au cadeau de type vestimentaire; elle, offrant la cravate, lui en retour, le manteau de fourrure.

Comme professionnel, Dr Mailhot est spécialiste de la santé de l’homme, président de l’Association des médecins endocrinologues du Québec (1992-1996), fondateur du Centre d’Andropause de Laval, président de l’Institut de ressources humaines en andropause (IRAMA), cofondateur et rédacteur médical en chef de l’Actualité Médicale de 1980 à 1986, rédacteur en chef de la revue Plein Soleil de l’Association du Diabète du Québec (1982-1985). Il possède à son actif, la rédaction de plus de 25 publications médicales d’envergure internationale. Il a été conférencier dans divers pays, membre de panel d’experts scientifiques à plus de 300 reprises et consultant médical pour plusieurs firmes canadiennes, enfin membre d’association et cliniques américaines traitant de diabète et d’endocrinologie.

Maladie démasquée

Les femmes parlent ouvertement de leur ménopause. Les hommes ne connaissent même pas les principaux symptômes de l’andropause comme les bouffées de chaleur, la baisse du désir sexuel, le manque d’énergie, la déprime, les troubles de mémoire et de concentration, une vague fatigue persistante sans omettre les difficultés d’érection. Tout cela mine la qualité de vie de l’homme qui vieillit mais qui souffre en silence, sans se plaindre et sans assistance financière alors que les thérapies existent pour corriger la situation. Concluons en rappelant aux hommes qu’ils doivent sortir du placard, s’afficher comme malade pour être subventionné à leur tour. L’homme et la femme doivent vieillir en santé. C’est toujours la roue qui grince qui attire l’attention du garagiste. Alors, Messieurs, grinçons sans peur et sans gêne et nous guérirons.