Popote volante, plus qu’un service de repas
ENTRAIDE. Un repas livré à domicile, mais aussi un contact humain et un sourire apprécié. Voilà la proposition offerte par la popote volante du Centre d’Action bénévole de Grand-Mère aux 84 bénéficiaires du service.
Dans le cadre de la Semaine québécoise des popotes roulantes, l’Hebdo a pu voir l’envers du décor de ce service qui existe depuis 50 ans au Québec et déjà 40 ans du côté de Grand-Mère.
Sous le thème «Un repas, un sourire, une vigie», cette semaine vise à souligner l’importance des popotes roulantes au sein de leur communauté. Déjà affairées aux cuisines depuis 8h, les cuisinières en étaient à concocter les assiettes de boulettes aux pêches.
«La popote est appréciée des bénéficiaires et de leur famille. Sans elle, plusieurs iraient en centre d’hébergement. Cela engorgerait le système et ce n’est pas la volonté de plusieurs bénéficiaires de quitter leur demeure», explique Sylvie Gervais, directrice générale du Centre d’Action bénévole de Grand-Mère.
Toujours en expansion, la popote volante du CAB dessert quelque 84 clients âgés entre 60 et 94 ans chaque année, à raison de 4 077 repas cuisinés. Cuisiniers, baladeurs et chauffeurs sont mis à contribution pour assurer le bon roulement des opérations.
La fierté du point de service de Grand-Mère est aussi d’offrir comme à son origine le service de repas chauds livrés à domicile, mais également la conception des repas à même sa cuisine fraîchement rénovée.
Une vigie pour les bénéficiaires
«Comme dans le slogan provincial, l’aspect de vigie est à mentionner. Nos bénévoles sont aussi là pour être les yeux et s’assurer de la bonne sécurité du bénéficiaire âgé à son domicile», précise Mme Gervais. Quand un élément anormal est observé, on le signale aux bonnes personnes pour une prise en charge par la suite.
Bénévoles d’un jour, les conseillères municipales Lucie Debons et Nancy Déziel, de même que l’attachée politique Amina Chaffaï se sont prêtées au jeu avec plaisir. «C’est la première fois que je participe. L’équipe est vraiment dynamique et c’est facile de travailler dans cette cuisine qui est très pratique. On voit que les bénévoles sont des gens de cœur qui ont le vouloir d’aider les autres!», observe Mme Debons.
Même écho enthousiaste du côté d’Amina Chaffaï. «Je trouve ça plaisant, car j’aime beaucoup cuisiner. Ici, j’ai beaucoup appris côté efficacité. Il faut être productif pour arriver dans les temps, mais tout se fait dans la bonne humeur. Puisque nous sommes nouvelles, on nous a donné la tâche d’éplucher les patates et les oignons, même de faire la vaisselle»
Un bon repas…et une présence amicale
Parmi les nombreux bénéficiaires, Madeleine Baril Trudel 90 ans, a accepté de parler de son expérience aux médias. La résidente du complexe Saint-Louis-de-Gonzague dépeint les baladeuses, ces bénévoles qui livrent les repas, comme «de vrais rayons de soleil».
«Ça fait trois ans que je reçois la popote. Je trouve que c’est un service essentiel, car les personnes âgées ne se font pas à manger ou elles mangent sur le pouce. Là, ce sont de bons repas et équilibrés», mentionne Mme Baril Trudel.
«Elles sont toutes très gentilles. C’est comme un rayon de soleil qui entre chez moi le matin! Vraiment, je n’ai aucune critique à redire», ajoute la nonagénaire. Mme Baril Trudel indique aussi sentir une proximité avec les bénévoles du CAB. «Ils se donnent du mal, je sais que je peux leur parler comme à un parent», conclut-elle.
Pour profiter du service ou encore devenir bénévole, contactez le 819 538-7689 poste 2.