Prendre sa vie en main… avec des gants de boxe

INSPIRATION. En 2011, Marie-Ève Bergeron était considérée comme une obèse morbide avec son poids de 330 livres. Suite à une peine d’amour, elle a repris sa vie en main et mord comme jamais dans la vie avec un mode de vie actif.

Suite à sa peine d’amour, elle a pris la décision de s’inscrire au Club de boxe Team Impact de Saint-Tite. À force de s’entraîner, de changer son alimentation, la femme de Saint-Georges-de-Champlains a perdu une centaine de livres en une année. Elle a poursuivi son entraînement et a perdu un autre 70 livres en 5 ans. Aujourd’hui, la femme de 36 ans est bien dans son corps avec un poids de 150 livres.

À l’automne dernier, Marie-Ève a pris part à son premier marathon grâce à son amie Judy-Ann Parke qui lui a offert l’inscription en cadeau.

Puis, du 21 au 23 avril dernier, elle a remporté la médaille d’or en boxe au championnat provincial des Gants de bronze dans la catégorie senior-69 kg qui était présenté à Rivière-du-Loup. Afin d’être éligibles au championnat des Gants de bronze, les participants doivent avoir moins de cinq combats à leur actif.

«J’ai été une obèse morbide pendant 12 ans. Ç’a été douze années de mauvais choix. Je mangeais trop et je n’étais pas active. Ensuite, c’est une roue qui tourne. C’est mon entraîneur de boxe Marc Damphousse qui a changé ma vie. Il m’a transmis sa passion pour la boxe et il croyait en moi. Mon objectif au départ était de perdre 100 livres, et je l’ai fait en un an. Il m’a ensuite encouragé à perdre encore du poids en poursuivant mon entraînement. Il voyait aussi que j’étais capable de me rendre plus loin en boxe.»

Avec tout ce qu’elle a accompli, Marie-Ève est devenue une inspiration à son club de boxe. «Il y a plusieurs femmes avec un surplus de poids au club, et elles savent que je suis partie de loin pour en arriver où j’en suis aujourd’hui. Alors quand elles souffrent, elles se disent que ça vaut la peine de continuer à faire des efforts.»

Comment se sent-elle aujourd’hui? «Je me sens en paix avec moi-même. Je suis en forme, je fais ma passion. Je me suis tellement entraînée, c’était comme mes Olympiques à moi. Je suis tellement fière pour mon club de boxe et mon entraîneur.»

Marie-Ève donne aussi des conférences dans les écoles de la région pour le programme Fillactive. «Je ne parle pas de ma perte de poids dès le départ, et quand les jeunes voient une photo de moi il y a six ans, ils n’en reviennent pas. Je leur dis qu’on n’a pas le droit de se plaindre, la seule chose qu’on peut faire c’est de prendre sa vie en main pour changer sa situation. Je n’ai jamais chialé que j’étais obèse parce que justement, je n’étais pas prête à payer le prix.»