Quand l’amitié rencontre le bénévolat

Par Judith Mc Murray |  Marcelle Gélinas et Nicole Tardif se sont rencontrées dans les années 70 alors que toutes les deux travaillaient dans le domaine du service social en Mauricie. Marcelle a quitté la région, mais y est revenue à sa retraite il y a dix ans de cela. Malgré la distance qui les a séparées pendant de nombreuses années, les deux femmes ont toujours gardé contact.

Marcelle Gélinas et Nicole Tardif se sont rencontrées dans les années 70 alors que toutes les deux travaillaient dans le domaine du service social en Mauricie. Marcelle a quitté la région, mais y est revenue à sa retraite il y a dix ans de cela. Malgré la distance qui les a séparées pendant de nombreuses années, les deux femmes ont toujours gardé contact.

Une fois à la retraite, peu de temps s’en est fallu pour qu’elles débutent des activités bénévoles au sein du Centre d’action bénévole Trait d’Union.  » Nicole avait déjà commencé à faire du bénévolat, donc c’est elle qui m’a initiée. J’imagine que c’est dans notre nature à toutes les deux, on aime s’impliquer dans différentes choses « . 

Comme le raconte Nicole Tardif, lors de sa première année de retraite, l’objectif était de se reposer. Une fois  » la deuxième année arrivée, le goût des gens m’a repris « . Elle ajoute: « À notre retraite, on pense qu’on va faire de belles activités, puis qu’on va voyager, mais après un certain temps, il manque quelque chose. »

C’est ainsi que les deux femmes font du bénévolat depuis une dizaine d’années. Elles s’impliquent bien souvent ensemble considérant leurs expériences de travail similaires et leurs nombreux intérêts communs.  » On aime ça rencontrer des gens « , affirme Nicole.  » Travailleuse sociale un jour, travailleuse sociale toujours « , ricane Marcelle.

Elles font du bénévolat tout au long de l’année, mais la cadence de leurs engagements varie en fonction des besoins. À titre d’exemple, elles vont lors des mois de mars et avril grandement s’impliquer pour la saison des impôts.  » On reçoit les gens, on est aux renseignements. On prépare les dossiers pour que d’autres bénévoles puissent ensuite faire les impôts « , explique Nicole.

La période des impôts constitue un champ d’expertise plutôt inconnu des deux femmes et apparait comme étant grandement formatrice.  » Personnellement, ce sont de nouvelles compétences. J’apprenais quelque chose de nouveau et c’est important ça « , témoigne Marcelle.

L’implication bénévole apparait pour Nicole et Marcelle comme une manière concrète d’apporter une contribution à leur communauté, ainsi que s’offrir un sentiment d’accomplissement.

 » Ce que je trouve avec le bénévolat c’est qu’on peut prendre soin des gens, c’est gratifiant et on aime ça. C’est un besoin qu’on a de faire ça, mais je trouve qu’on prend soin de soi en même temps parce que ça nous donne un défi, on se sent utile. Ça marche des deux côtés « , reconnait Marcelle Gélinas. Le duo met ainsi l’accent sur le fait que faire du bénévolat est une manière de se stimuler, tout particulièrement au moment de la retraite.  » À la fin de ta journée, tu as l’impression d’avoir accompli quelque chose « .

Bien que le duo mentionne avoir une vie bien remplie en dehors de leurs activités bénévoles, Nicole Tardif soutient qu’il y a beaucoup de reconnaissance dans le milieu du bénévolat. « C’est vraiment comme une grande famille « . Effectivement, les deux femmes relèvent qu’elles prennent part à cette famille et qu’elles ont développé au fil des années un fort sentiment d’appartenance pour celle-ci.

Collaboration Bernard Lepage