Questions-Réponses avec le Doc Mailloux
Les Éditions La Semaine lançaient récemment la biographie intitulée: Mailloux le paradoxe.
Le psychiatre se prononce sur divers sujets: son enfance, son passage dans l’armée, ses relations avec les médias, la mort, la sexualité, etc. Peu de jours avant, le médecin avait accepté de répondre aux questions de l’Hebdo du Saint-Maurice, histoire d’en savoir un peu plus sur le personnage.
Si vous n’aviez pas été psychiatre, qu’auriez-vous fait comme métier ou profession?
«Quand j’étais jeune, je voulais devenir un ingénieur civil mais je n’avais aucune idée de ce que c’était. J’aurais pu devenir ingénieur et recevoir des enveloppes brunes de Zambito. Mais c’est un enseignant en biologie qui m’a aidé a trouvé ma passion. Il m’a demandé si j’avais déjà pensé à aller en médecine puisque j’étais l’un des meilleurs en biologie. Je lui ai répondu que non. Mais l’idée a germé et j’ai fini par suivre ma formation à l’Université Laval.»
Comment vous vous voyez de l’extérieur?
«Je me vois comme un très bon médecin. Très dévoué aussi. J’aime ce que je fais et c’est payant. J’aime résoudre les problèmes des gens. Plus les problèmes sont gros, plus j’aime ça. En tant que personne, je ne suis pas facile pour les gens qui veulent me manipuler, je ne suis pas facile pour ceux qui veulent m’écœurer et je suis même dangereux pour ceux qui veulent me menacer.»
Quel type d’enfant étiez-vous?
«J’étais un très bon enfant, très serviable et vif d’esprit. J’étais très travaillant, plus que les autres enfants de la famille.»
Qu’est-ce qui vous répugne le plus de la société? Ce qui vous met le plus en colère?
«Ce qui vient me chercher c’est un gros qui frappe un plus petit que lui. Un homme qui frappe sur une femme par exemple. Il ne faudrait pas que cela se produise devant moi. Je peux être malin.»
Croyez-vous à une force supérieure?
«Mon œil ! Je suis athée. Je te vois, tu existes. Le reste n’existe pas. Tu es poussière et tu redeviendras poussière.»
Que pensez-vous des religions?
«Tu peux le répéter: toutes les religions et toutes les idéologies du monde sont un cancer pour la société.»
Êtes-vous sur le point de prendre votre retraite?
«Est-ce que j’ai l’air de quelqu’un qui s’en va à la retraite? Tant que j’aurai la santé, je vais continuer au même rythme. Moi, ce sont la maladie et la mort qui vont m’arrêter. La retraite, j’ignore ce que c’est. C’est un concept qui n’a aucune signification pour moi.»
Ce dont vous êtes le plus fier jusqu’à maintenant dans votre vie?
«Ma fromagerie. J’ai été le premier à avoir développé un fromage de lait cru commercial au Canada. Le premier fromage lait cru au Canada, c’est Pierre Mailloux qui a eu l’idée et qui a payé 1,5 million de dollars pour développer le produit.»
Avec le recul, si vous aviez la possibilité de changer certaines parties de votre parcours, le feriez-vous?
«Je ferais attention pour que le cave qui m’a arraché une jambe ne me l’arrache pas une deuxième fois.»
L’être humain vient au monde bon ou c’est la société qui le corrompt?
«Le vecteur le plus important est l’héritage génétique. Si tes parents sont deux bandits, tu as de fortes chances de le devenir aussi. Nous sommes génétiquement déterminés. Si tes parents sont de bonnes personnes, tu as de fortes chances d’être une bonne personne. L’influence génétique est nettement prédominante à l’influence environnementale. Je dirais que la génétique influence à 85%.»