En route vers la réouverture de l’église Saint-Paul
ÉGLISE. À pareille date l’an dernier au 20 décembre, un important dégât d’eau à l’église Saint-Paul de Grand-Mère a causé bien des maux de tête aux gens de la paroisse. Pour un deuxième temps des Fêtes consécutif, ce sera au sous-sol de l’église que les gens célébreront la naissance du petit Jésus.
Voilà maintenant un mois que les travaux ont débuté afin de refaire une beauté à l’église Saint-Paul. Tout juste avant Noël l’année dernière, un tuyau s’est brisé et l’eau s’écoulait par l’entretoit et s’est infiltrée dans les murs et les colonnes de l’église. La splendide fresque peinte par Guido Nincheri a aussi été endommagée.
Une campagne de financement a été lancée en septembre dernier avec un objectif de 250 000$. Jusqu’à maintenant, c’est une somme de 40 000$ qui a été amassée. Les travaux sont évalués à 600 000$, et les assureurs ont remboursé un montant de 342 000$.
Le nouveau curé de la paroisse, Moïse Mayindou espère que l’église pourra rouvrir en février prochain. «Les travaux sont avancés, mais ça serait impossible de faire les célébrations pour Noël dans l’église. Il y a des travaux qu’on voulait faire qui ne se feront pas, alors nous allons gagner temps et argent. J’espère qu’on pourra procéder à la réouverture de l’église en février.»
Le curé indique aussi que d’autres activités sont prévues dans le cadre de la campagne de financement.
Moïse Mayindou avoue qu’il peut être difficile pour les chrétiens qui ont eu l’habitude de célébrer dans la grande église de devoir le faire au sous-sol de l’église. «Heureusement, la foi n’est pas braquée sur la forme et sur ce que l’on voit, mais basée sur le Seigneur.»
À elle seule, la restauration de la fresque est évaluée à 74 000$, et c’est l’entreprise Peinture Robert Dupont qui a obtenu le contrat. Hélène Lafontaine est responsable redonner une seconde vie à la fresque. «La toile était vraiment fripée, tellement que j’ai dû mettre du poids sur elle. Je travaille à restaurer la grande fresque depuis un mois et demi. On partait de loin. J’ai été engagée parce que j’avais déjà restauré d’autres églises comme Notre-Dame-de-la-Présentation pour les œuvres d’Ozias Leduc. Les projets que j’ai faits m’ont permis d’acquérir de l’expérience pour bonifier les œuvres. C’est un privilège de travailler sur une aussi belle fresque parce que ça fait partie de l’histoire. Il y a des gens qui ont travaillé tellement longtemps là-dessus et mon mandat est de maintenir ce qu’ils ont conçu», exprime Mme Lafontaine.