Saint-Jean-des-Piles 2.0
Il y a un peu plus d’un an, Martin Comeau et sa conjointe, Jacinthe Boisvert St-Laurent, pliaient bagage de la grande métropole et atterrissaient en sol mauricien. Leur rêve de venir y travailler et d’y habiter venait de naître. Aujourd’hui, le couple gère sa compagnie de stratégie web et de conception de site à partir d’ici. Tout récemment, il mettait en ligne leur petit coin de pays, Saint-Jean-des-Piles.
Le couple a tout d’abord mis le contenu du volume relatant les 100 ans du village sur le web, avec bonus en prime. «Le livre du centenaire a été imprimé il y a un certain temps. Nous nous sommes dit que l’on pourrait combler le vide des 15 dernières années pour le 115e anniversaire. Les gens n’ont plus continué après le centenaire», expliquent-ils.
Haut et fort, ils affirment qu’une de leurs missions reste de faire la promotion du village. «Les personnes qui veulent venir ici ne trouvent pratiquement rien sur le web. Les résidents du secteur ont de l’information, mais ils la conservent dans des boites à soulier. Juste la dynamiser et la donner peut faire une différence.»
Ces Mauriciens d’adoption ne prétendent pas tout connaître, ni vouloir imposer leurs idées. «Nous ne sommes pas du coin. Il faut que les idées proviennent des gens d’ici. Sur une population de 300, la population active de ce nombre est bien peu. D’arriver et de brasser ça, ce n’est pas évident. Quand on arrive, il faut y aller très lentement. L’intégration se fait lentement. Ça n’a pas été facile. Il y a des clans», apportent-ils comme point.
En mettant en ligne ce site, sur lequel se retrouve le livre du centenaire, l’actualité de Saint-Jean-des-Piles, un calendrier des activités, des recettes d’autrefois et bien d’autres choses encore, Martin Comeau et Jacinthe Boisvert St-Laurent espèrent servir de tremplin à ceux qui ont des projets.
«On veut que le site devienne un point de chute. Nous avons rencontré la dame de la Société d’histoire et nous voulons devenir membres actifs pour être en mesure de ramasser du matériel. Nous voulons juste emprunter le stock de la Société et l’archiver numériquement. Notre objectif, c’est que la Société d’histoire se l’approprie. À la limite, ils pourront aller chercher des fonds. À partir de ce moment, tout devient interactions. S’ils vont chercher 5000$, ça servira pour faire une autre activité, amuser les jeunes et les garder. Ils ont des projets et ils ne veulent pas partir. Nous voulons servir de tremplin pour ceux et celles qui ont des idées. Nous sommes capables de leur donner des conseils. Si on peut aider, nous allons le faire. S’ils veulent faire des spectacles dans le parc, nous sommes là pour en parler.»
Est-ce une aventure passagère? «Nous savons qu’avec un site web, il y a une période de trois à cinq ans de patience. L’avantage que nous avons avec le site de Saint-Jean-des-Piles, c’est que les gens nous fournissent en stock.»
Pour Martin et Jacinthe, le site est une forme d’implication. «Il faut laisser aller le temps. Ça nous coute quelque chose, mais ce n’est pas effrayant et nous n’avons pas de raisons pour fermer le tout. On veut que ça soit facile d’utilisation et nous voulons que le site s’auto-suffise. On souhaite que ça reste avec une facture professionnelle et que ce soit convivial. On veut que la communauté se l’approprie», déclarent-ils.
Ils n’attendent pas le retour du balancier. C’est un cadeau qu’ils se donnent et qu’ils donnent aux gens. «Nous sommes capables, nous avons le temps et nous avons l’expertise. On le fait aussi pour la mémoire collective.
Pour tout savoir sur Saint-Jean-des-Piles, rendez-vous au www.stjeandespiles.com