Sur les bancs d’école… en famille!

PORTRAIT. Andréanne Viau, Stéphane Bissonnette et Dominick Viau-Bissonnette ont un parcours peu commun. C’est que le père, la mère et le fils forment un trio d’étudiants en Techniques de l’informatique, au Collège Shawinigan.

On l’a souvent entendu: il n’est jamais trop tard pour suivre ses passions. C’est cette philosophie qui a poussé le couple Andréanne Viau et Stéphane Bissonnette à réorienter leur carrière et à entamer à la rentrée 2017 un nouveau cheminement scolaire. Cette fois, l’aventure allait se vivre aux côtés de leur fils Dominick, qui commençait une double formation collégiale: en informatique au Collège Shawinigan et au Conservatoire de musique de Trois-Rivières.

Si certains ont pu trouver la situation particulière au début, du fait qu’un jeune vient à l’école avec ses deux parents, leur regard a rapidement évolué: ce sont plutôt trois collègues de classe qui forment une équipe hors pair.

Andréanne et Stéphane ne sont pas là pour chapeauter leur garçon, loin de là. Ils veulent simplement apprendre, tout comme les autres étudiants. Ils ont d’ailleurs démontré rapidement qu’ils avaient leur place dans le programme.

«Au début, ça faisait vraiment bizarre, mais aujourd’hui, on est vus comme trois collègues de travail, et c’était à ça qu’on voulait en venir», mentionne le père, Stéphane Bissonnette.

Pour conjuguer les études, le travail et la vie de famille, il faut une planification infaillible. «Notre force, c’est qu’on sait s’organiser. Le « rush » de fin de session, on fuit ça! Un travail pour nous, ça commence un mois et demi avant tout le monde», racontent-ils en riant.

Même si on décèle facilement le plaisir et l’enthousiasme qu’ils mettent dans leurs études, il ne faut pas penser que c’est toujours facile. «C’est certain que ça demande beaucoup d’organisation, mais étant donné qu’on est capable de segmenter, les travaux progressent bien», précise la maman. Il faut savoir que la famille de Notre-Dame-de-Mont-Carmel compte trois autres enfants, deux jumelles de 15 ans et un garçon plus âgé qui n’habite plus dans la maison familiale. En plus d’aller à l’école le jour, le papa, Stéphane, travaille de soir comme intervenant en toxicomanie et en itinérance au Centre Roland-Bertrand.

Une famille qui fait sa marque

Dominick Viau-Bissonnette, Andréanne Viau et Stéphane Bissonnette ont pris part à la compétition FIRST Robotique

En plus de concilier les études, le travail et la famille, les Viau-Bissonnette s’impliquent dans plusieurs activités parascolaires proposées au Collège Shawinigan. Ils se sont d’ailleurs illustrés dans plusieurs compétitions d’envergure, notamment: une 3e position à l’intercollégial de création de jeux vidéo, à Valleyfield, un prix Coup de cœur à la compétition de jeux vidéo de l’entreprise Shift, à Bécancour, ainsi que la demi-finale de la compétition d’envergure FIRST Robotique.

Tout récemment, le Collège Shawinigan leur a décerné la bourse Exploit de l’année, à l’occasion de son gala de la réussite.

L’une des forces de leur équipe, c’est aussi que Dominick assure la musique et les arrangements musicaux sur leurs projets de jeux vidéo. «J’ai commencé la musique au primaire et j’ai continué au secondaire. Depuis secondaire deux, je suis au conservatoire et je continue pour avoir mon diplôme environ dans les mêmes temps qu’ici, au Collège», note-t-il.

Cap sur l’avenir

Au printemps 2020, Andréanne, Stéphane et Dominick seront tous les trois diplômés du Collège Shawinigan. Ils prévoient poursuivre leurs études en automatisation à l’École de technologie supérieure (ETS) de Montréal.

«C’est l’expérience qu’on a vécue avec FIRST Robotique qui nous amène à s’inscrire à l’ETS en robotisation», affirme Stéphane.

«On a vraiment accroché et on s’est rendu compte que c’était vers ça qu’on voulait s’en aller», ajoute Andréanne.

Pour l’avenir, qui sait où le trio se retrouvera, mais pour l’instant, ils ont de nombreux projets en tête: tondeuse autonome intelligente, souffleuse autonome intelligente, serre intelligente, etc.

«Est-ce qu’on va s’en aller du côté travailleur autonome, partir quelque chose de notre côté, est-ce qu’on va aller travailler pour une entreprise, on ne sait pas, souligne Andréanne Viau. Jusqu’à maintenant, la seule certitude qu’on a, c’est qu’on veut revenir dans la région.»