Une célébration pour fêter le curé Claude Lapointe
La religion avait la côte cette semaine à La Tuque alors que l’église St-Zéphirin était bondée de gens qui voulaient assister à la célébration des 25 ans de sacerdoce du curé Claude Lapointe, qui est à La Tuque depuis maintenant 22 ans.
Mgr Martin Veillette présidait la cérémonie qui est demeurée simple et sobre. Plus de 800 personnes s’étaient déplacées à l’église St-Zéphirin pour l’occasion, ce qui est beaucoup plus que le nombre d’âmes qui assistent habituellement à la messe dominicale.
Au terme de la célébration à l’église, 270 personnes se sont rendues au sous-sol afin de participer à une petite fête organisée pour le curé Claude Lapointe, où un dîner avait lieu et plusieurs surprises pour l’homme du jour. Le curé Lapointe a été gâté en recevant plusieurs cadeaux.
Le prêtre Claude Lapointe a été ordonné le 4 décembre 1982. Son premier poste a été à Trois-Rivières-Ouest, à la paroisse Jean XXIII.
Avec spontanéité, Mgr Veillette n’a pas hésité lorsqu’il est venu le temps de trouver le qualificatif décrivant le mieux le curé Lapointe. «Bienveillance est le mot qui me vient. Il accueille facilement et aisément les personnes, et il est attentif aux personnes qu’il rencontre. Son attention le caractérise beaucoup, il est délicat.» «La célébration s’est bien déroulée, simplement, poursuit Mgr Veillette qui est originaire de La Tuque. Elle a été bien organisée. Et il faut souligner la participation de toutes les communautés dont il est le pasteur. C’est assez remarquable! Ça donne une célébration avec du tonus puisque toutes les énergies sont mises ensemble. Quand on se rassemble, on peut arriver à faire des choses intéressantes.»
Une réflexion sur 10 ans
Originaire de Shawinigan, M. Lapointe a longuement hésité avant de se lancer dans la prêtrise. «Devenir prêtre, ce n’est pas un projet que j’avais d’abord prévu, raconte-t-il. Lorsque je suis entré au Cégep en 1972, j’étais en Administration, dans l’enseignement. Et pendant mon collégial, il y a des gens qui étaient en théologie et qui sont venus nous parler de ce domaine. Au départ, ça été plutôt une curiosité d’entrer en théologie, pour approfondir cette matière-là. Lorsqu’on fait de la théologie, ça ouvre le chemin aussi pour penser au sacerdoce. Ça été un concours de circonstances, mais après avoir complété un Bac, je suis allé enseigner en 1975 pendant quatre ans en Abitibi. J’enseignais la catéchèse dans une école secondaire et j’étais aussi animateur de pastorale. J’ai réfléchi et après quatre ans, je pensais que c’était un appel à poursuivre vers le sacerdoce. Je suis revenu dans mon Diocèse en 1979, et un prêtre m’accompagnait pour m’aider à découvrir si c’était le meilleur chemin pour moi. Puis, après 10 ans de réflexion, j’ai fini par faire le choix de demander l’ordination. J’ai été ordonné le 4 décembre 1982.»
Qu’est-ce qui a fait hésiter si longuement M. Lapointe à l’époque? «Je n’étais pas certain si j’avais la solidité pour poursuivre. Il y a quand même un choix à faire au niveau du célibat. Quand tu choisis d’être prêtre, ça veut dire que tu renonces à faire une famille. On ne s’engage pas pour un an, mais pour la vie. Je me rappelle ce que mon père m’avait dit la première fois que je lui ais parlé de ça : »Décide ce que tu penses qui est bon pour toi, prend le temps d’y penser, et une fois que tu auras choisi, j’espère que tu iras jusqu’au bout. » J’ai suivi son conseil, j’ai pris 10 ans pour y réfléchir. J’ai aussi demandé à mes proches, ça m’a aidé à confirmer mon choix.»
Le curé Lapointe est à La Tuque depuis 22 ans. Comment vit-il sa vie quotidienne de prêtre? «Je suis encore et toujours très heureux. Même si j’ai certains de mes confrères qui sont surpris de me voir toujours ici après 22 ans. Ils se demandent si je n’ai pas le goût de relever un nouveau défi. Mais je leur dis qu’après chaque nomination, il y a de nouveaux défis qui se présentent. Quand je suis arrivé, nous étions six prêtres, puis quatre. Puis il y a eu le regroupement des paroisses. Je n’ai pas l’impression de stagner, de faire du sur place. Si j’avais l’impression de ne plus avancer et de ne plus faire avancer les gens, ça serait un signe.» «À mon arrivée à La Tuque, je me suis senti tout de suite accueilli et aimé des gens. Mais lorsque j’observe les Latuquois, je vois qu’ils sont des gens dynamiques, et comme nous vivons un peu isolés, il y a des choses qui se sont formées ici pour former une ville intéressante. Je me sens apprécié, et c’est certain que ça aide à poursuivre dans un milieu.»