Une dernière messe à l’église Saint-Pierre

PATRIMOINE. Ce samedi 29 septembre, l’orgue Casavant résonnera une dernière fois entre les murs de l’église Saint-Pierre, alors qu’on y a célébrera la dernière messe officielle.

Un petit concert d’orgue sera présenté 30 minutes avant la célébration, présidée par l’abbé Dany Dubois. Après la messe, André-Jean Bordeleau, de Patrimoine Saint-Pierre, fera une présentation sur l’histoire de l’église.

«C’est tout un passé qui a été vécu à l’église Saint-Pierre, rappelle M. Jean. Il y a l’inévitable, mais d’un autre côté, ça rappelle plein d’histoires aux gens.»

On se souvient que les représentants de l’équipe pastorale et de la fabrique de Sainte-Marguerite-d’Youville se sont résignés, en mars dernier, à mettre l’église Saint-Pierre en vente. On avait alors annoncé que l’église fermerait ses portes en septembre, ce qui est maintenant chose faite.

«Pour l’instant, aucune offre officielle n’a été déposée sur la table, mais je sais qu’il y a beaucoup de personnes qui travaillent à préparer des propositions», indique Denis Jean, coordonnateur de la paroisse Sainte-Marguerite-d’Youville.

L’orgue sera démonté

Le mardi 25 septembre, une rencontre a réuni différents acteurs du  milieu, impliqués dans la préservation des œuvres d’art de l’église. Des gens du Diocèse, de Patrimoine Saint-Pierre, les marguilliers de la paroisse, des représentants de la Ville, de Culture Shawinigan, du ministère de la Culture et du gouvernement fédéral, notamment.

«L’intention de ce comité est de tenter de conserver notre patrimoine à Shawinigan», rappelle M. Jean.

On s’est penché particulièrement sur la préservation de l’orgue Casavant et des vitraux de Guido Nincheri, qui constituent une grande partie du patrimoine architectural et culturel de l’église. C’est qu’avec le froid qui se pointera rapidement et l’édifice qui ne sera plus chauffé, on craint pour la pérennité des œuvres.

«On a convenu de démonter l’orgue et de l’entreposer dans un endroit chauffé, ce qui va nous permettre de le sauver», ajoute-t-il.

Toutefois, on estime le coût de cette opération entre 15 000$ et 20 000$, et le temps presse. Il faut l’entreposer rapidement pour s’assurer de le préserver.

Un appel à la générosité est donc lancé pour trouver des investisseurs qui pourraient contribuer à la hauteur de 1000$ (reçus disponibles) pour la cause. Pour plus d’infos ou pour faire un don, communiquez au 819-536-5171.

En ce qui concerne les vitraux, qu’ils soient exposés au froid ou non, le comité estime qu’ils sont en sécurité là où ils sont présentement, dans les fenêtres. Donc pour l’instant, il n’y a pas urgence d’agir.

Les célébrations se feront ailleurs

Dorénavant, les célébrations du mardi et du jeudi, qui avaient lieu habituellement à l’église Saint-Pierre à 8h30, seront déplacées à l’église Saint-Marc à 9h, alors que celle du samedi à 16h sera déplacée à l’Église Assomption, à la même heure.

Depuis quelques mois déjà, il n’y a plus de messe le dimanche à l’église Saint-Pierre.

«La paroisse regroupe ses forces et sa population autour des églises qui restent», souligne Denis Jean.

Par ailleurs, l’Ouvroir Saint-Pierre, qui logeait au sous-sol de l’église, fermera définitivement ses portes le 18 octobre prochain. Les usagers pourront se tourner vers d’autres organismes, Société Saint-Vincent-de-Paul, Centre-Roland-Bertrand, etc.

Rappelons également que le presbytère a été forcé de se relocaliser rapidement, en août dernier, à la suite d’un dégât d’eau majeur.  Les bureaux se trouvent maintenant au sous-sol de l’église Saint-Charles-Garnier, 3800 rue Pelletier.