Une Shawiniganaise, top-modèle internationale

Elle revient tout juste de la Fashion Week de New-York et celle de Paris. Elle défile pour de grands designers comme Calvin Klein et Vivienne Westwood. C’est pourtant la fille d’à côté, une grande blonde qui a grandi à Shawinigan, mais demeure depuis près de trois ans dans la Grosse Pomme en raison de son travail. Charlène Hunter Paillé, alias Charlie, a un métier hors de l’ordinaire. Elle est top-modèle internationale !

De designer à modèle

Tout a déboulé très vite pour celle qui n’aurait jamais cru gagner sa vie en tant que modèle plus jeune. «Oui, j’ai toujours aimé la mode et la création, d’ailleurs ma meilleure amie est photographe. J’ai fait des études en design de mode au Collège LaSalle à Montréal. Rapidement, on m’a accrochée dans la rue pour me demander si je voulais être modèle, mais je n’avais pas confiance en moi à l’époque (elle avait 19 ans) et je ne pensais pas avoir ce qu’il faut pour être dans le métier», se rappelle Charlène qui a ainsi fait son entrée dans le métier plus âgée que ses consœurs.

Finalement, la jeune femme cède à la tentation et décide de tenter le coup dans le mannequinat au sein de la firme montréalaise Dulcedo (qui est encore sa firme mère). «Les contrats de défilés et de séances photos pour les magazines se sont enfilés très vite. J’ai réalisé que c’est un travail bien plus exigeant qu’il n’y paraît», mentionne la top-modèle qui faisait partie de l’agence Marilyn à New-York, avant d’intégrer la prestigieuse agence de mannequins Next Models. «Ce fut un beau hasard de la vie. Je suis allée présenter ma collection de vêtements à New-York et l’acheteur se trouvait à être aussi le booker de l’agence Next pout la ville. Il a immédiatement signalé son intérêt envers moi. Next est comme une grande famille, je suis vraiment bien avec eux».

La muse de Calvin Klein

Ainsi, Charlène collabore avec les griffes Vivienne Westwood, Calvin Klein ou Laura Siegle. «Une de mes plus belles réalisations est d’être devenue la «fit girl» chez Calvin Klein. Je suis une genre de muse pour eux en vue de leurs collections à venir», indique-t-elle avec fierté. Sa participation à près d’une cinquante de magazines de mode, dont les populaires Elle US et Harper’s Bazard fait aussi partie de ses accomplissements professionnels. Cela est sans compter sa contribution aux magazines Alexis, Pulp et Dress to kill de ce monde.

À travers ses contrats qui l’amènent à voyager en Europe et en Asie, la mannequin qui a tout récemment obtenu sa citoyenneté américaine tient à maintenir les liens avec sa famille et ses amis. «Je ne communique peut-être pas avec eux aussi souvent que je le voudrais à cause du transport ou de mes horaires de fou, mais je sais que je peux compter sur mes proches. Je réalise aussi qui sont mes vrais amis, ceux qui me soutiennent même sans que je leur donne des nouvelles à tout bout de champ et qui n’attendent rien de plus en retour que mon amitié, pas seulement des cadeaux», explique la grande blonde. Charlène se fait également un point d’honneur de donner une visibilité aux designers d’ici, que ce soit les marques québécoises Rudsak ou encore Mïo Bijoux.

L’assurance d’une Kate Moss

Si son horaire quotidien est plutôt exigeant et que ses déplacements nécessitent une grande indépendance et une bonne dose de débrouillardise, la Shawiniganaise ne changerait de place pour rien au monde. «J’aime profondément mon travail et je carbure à l’adrénaline et à la compétition. Ce n’est pas évident de se vendre chaque jour devant les gens ou de faire des horaires de 12h d’affilée, mais j’y arrive, car je sais qui je suis. J’ai développé une assurance qui me permet d’accomplir mes tâches les plus dures et d’aller toujours plus loin», souligne celle qui dit prendre la vie un jour à la fois.

La mannequin est aussi fier de sa propre collection qui porte son nom. «À la base, j’aime créer des vêtements. Toutefois, ça fait un bon moment que je n’ai pas touché à ma machine à coudre, car je suis toujours en déplacement pour des contrats», indique la modèle. Si elle tient à garder sa propre nature, Charlène admet cependant avoir de l’admiration pour une personnalité comme Kate Moss, véritable légende de la mode, qui aurait su rester elle-même. «C’est un petit milieu et il ne faut pas jouer de jeu ou se prendre pour une autre, car on retombe assez vite sur terre. Une réputation se fait et se défait très rapidement dans le domaine de la mode !»