Vive la partie cachée de l’iceberg

Nous savons tous que la partie visible d’un iceberg cache cinq fois le volume totale de son intégralité. Toutefois, sommes-nous conscients qu’il en est de même pour toute entité entrepreneuriale qu’elle soit touristique, commerciale ou industrielle?…

Nous sommes plutôt prompts à se péter les bretelles lorsque nous créons quelques entreprises nouvelles et peu enclins à reconnaître l’effort inhumain qu’il faut déployer pour maintenir, protéger et sauvegarder des commerces et des industries déjà existants et qui sont cinq fois supérieurs en nombre à toutes les PME récemment mises en place et qui émergent avec éclat.

C’est en interviewant le phénomène de la semaine, André Turcotte qu’il m’a été possible de me sensibiliser à cet état de fait caché aussi réel qu’essentiel au tissu socio-économique de notre communauté.

Ses racines et ses ailes

André Turcotte est né à Cornwall le 10 mars 1965 d’une mère authentiquement shawiniganaise, Madeleine Vincent et d’un père Paul Turcotte, franco-ontarien. André est le puiné de trois enfants. Avec sa conjointe de vie l’enseignante Marie-Josée Lepage qu’il décrie comme sa maîtresse de prédilection, le couple s’est donné deux enfants, Gabrielle (19 ans), étudiante en Art, Technologie et Média au Cégep de Jonquière et Vincent (17 ans) qui effectuera en août prochain une entrée en administration au Collège St-Laurence à Québec. Pour André, la famille, avec ses forces et ses fragilités, est d’abord source de liens de communion et demeure le lieu de croissance et d’harmonie le plus précieux de son existence.

Au risque d’écorcher sa modestie, je vous dirai qu’il est un homme d’action, de défi et d’aventure. André est un homme de réflexion dont les idées et les projets semblent se bousculer dans sa tête comme des autos tamponneuses sur une piste de course. Il est également un homme d’équilibre pour qui le resourcement est primordial. Il possède un baccalauréat en administration des affaires de l’U.Q.T.R. (1988) et vient tout juste de compléter un Certificat en Arts plastiques (2010) de la même université. Pour André, la paix et l’harmonie de l’être doivent se nourrir d’expériences nouvelles où l’on peut laisser aller sa créativité et son enthousiasme, laisser libre cours à ses engagements et ses priorités d’objectifs.

Sauvegarde d’entreprise

C’est en 2007, en partenariat avec les frères Francis et Louis Paquin, que le gestionnaire André fera l’acquisition de la firme Bernard Gauthier Électrique 1985 Inc. Cette entreprise familiale existe depuis 1957. C’est à Michel Béland qui possède une expérience trentenaire en électricité qu’on confie la tâche au quotidien de l’entreprise. En temps d’affluence près d’une quinzaine d’employés spécialisés en insolation électrique se portent garant de la stabilité et de la réputation de l’entreprise.

Entreprise d’envergure internationale

De plus, André Turcotte est l’unique propriétaire de la Compagnie Technikal fondée en 1988 dont la spécialité est la fabrication de réservoir en aluminium, de structure et de tube de ponton et de bateaux – pontons commerciaux. Cette firme grandméroise exporte ses produits en Finlande, au Maroc en Afrique et aux États-Unis. Au plus fort de l’achalandage, vingt-cinq travailleurs spécialisés y gagnent leur pitance.

Diverses applications sur plans d’eau intérieure permettent à l’entreprise de progresser. Il s’agit de bateau de transport de travailleurs, de bateau de travail pour récupérer le pétrole des berges de la Louisiane, des bateaux-hôpital pour des cliniques flottantes sur le fleuve Niger en Afrique, des bateaux de récréation et de transport pour des populations civiles dans des recoins perdus sans omettre des pontons servant au transport fluvial pour VTT et petite pelle mécanique.

Bravo à cet industriel innovateur, André Turcotte pour qui le plus beau hobby du monde est de découvrir les mondes cachés de la planète.