Alain Piché jugé coupable de l’incendie à l’Hôpital Sainte-Thérèse

Alain Piché a été reconnu coupable, mercredi après-midi, de l’incendie qui s’est déclaré le 19 mars 2009 à l’Hôpital Sainte-Thérèse de Shawinigan.

Ce jour là, Piché a été aperçu à une cinquantaine de pieds de la salle des toilettes, un journal à la main. Personne d’autre n’a été vu près de ce secteur jusqu’à ce que l’alarme d’incendie n’alerte les gardiens. L’accusé se trouvait dans les toilettes, seul, tout près du brasier. Il avait les mains vides. Le procureur de la couronne, Jean-François Bouvette, a déposé des photos prises quelques minutes plus tard, où l’on voit la poche de linge incendié et le journal partiellement consumé.

La couronne a également déposé une vidéo compromettante où le sergent enquêteur Mario Robbio parvient à tirer les vers du nez à Piché qui admet avoir activé la chasse d’eau pour évacuer un briquet. Ce dernier était réservé aux bénéficiaires et était disparu un peu plus tôt. Le juge a toutefois rejeté la preuve.

 

«Nous avons tenté de mettre en preuve une déclaration verbale de l’accusé. Le juge trouvait que ce témoignage n’était pas libre et volontaire, jugeant que l’enquêteur avait réalisé une promesse. Toutefois, notre preuve circonstancielle, alors que M. Piché a été vu près des toilettes, fut suffisante pour qu’il soit déclaré coupable», explique maître Bouvette.

Piché a finalement été reconnu coupable d’incendie criminel, sans s’être soucié que des gens se trouvaient à l’intérieur de l’édifice.

Les trois mois passés à la prison de Trois-Rivières, en détention provisoire, ont été calculés en double, comme le prévoit la loi. À la demande de la couronne, les mois passés à l’institut Pinel ont été comptés en simple. Le magistrat juge donc que ces 13 mois et 14 jours d’emprisonnement préventifs sont suffisants et condamne Piché à une probation de trois ans durant laquelle il ne devra pas troubler la paix, posséder une arme à feu ou de matériel explosif.

«C’est un peu ce à quoi on s’attendait. Monsieur Piché retournera maintenant à l’institut Pinel où il sera revu aux alentours du 10 août prochain. À ce moment, un comité jugera s’il est apte à profiter de sorties avec ou sans surveillance», a conclu monsieur Bouvette.

Notons que Piché a été jugé moins sévèrement par le juge étant donné qu’il n’a, au sens de la loi, aucun antécédent criminel. L’accusé avait été jugé inapte à subir son procès il y a quelques années pour avoir décapité ses parents au Cap-de-la-Madeleine.