«Astérix, j’arrive!»

FONDATION. Alexis Matteau n’a peut-être que 14 ans, mais il a le parcours bien rempli. Diagnostiqué d’un cancer du neuroblastome avant l’âge de trois ans, il fait face à une récidive 10 ans plus tard. Pour couronner ses efforts, le Shawiniganais se rendra en France avec sa famille en juillet prochain par l’entremise de la Fondation Rêves d’Enfants.

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Enchaîner les traitements, l’école et le sport, tout en conservant courage et sagesse n’est pas donné à tous. Pourtant, c’est la réalité d’Alexis Matteau depuis son jeune âge.

Après l’aventure de Walt-Disney à l’âge de quatre ans, voilà que le jeune homme de Grand-Mère réalisera un deuxième rêve. Il partira à la découverte du parc d’attractions Astérix et du parc Puy du Fou, un parc à thématique médiévale du côté de la France.

«Je suis un fan de jeux vidéo et j’aime beaucoup le style médiéval. Je vais en profiter pour m’acheter du linge là-bas et des épées», souligne Alexis, les yeux brillants.

Atteint d’un cancer affligeant ses glandes surrénales, le jeune homme a connu le cycle des chimiothérapies, radiothérapies, immunothérapie, etc. Il a même subi une greffe de moelle osseuse l’an dernier. «Je suis resté un mois à l’hôpital. Mon système immunitaire était très faible. C’était mon plus long séjour jusqu’ici», note l’étudiant de l’école Du Rocher, présentement en rémission.

Pour ses parents, François et Nathalie, le voyage à venir constitue un moment de répit bien mérité. «Ce genre de voyage est toujours magique! C’est un rayon de soleil, une explosion de joie dans la noirceur», précise son père François Matteau. La famille en profitera aussi pour faire escale à Paris, la capitale, lors du séjour.

Des appuis qui font la différence

Malgré leur situation particulière, M. Matteau tient à remercier les enseignants de l’école Du Rocher de Grand-Mère. «Ils ont fait beaucoup pour qu’Alexis reste connecté à son groupe même pendant les traitements ou sa greffe. Ils ont dépassé leur liste de tâches. Même chose pour l’employeur de ma conjointe et le mien. On ne compte plus les cadeaux, cartes ou courriels qu’on a reçus. On est bien entouré, vraiment.» Également papa d’un fils de 12 ans, il mentionne que la réalité de la famille les a tous rapprochés. «On vit pleinement, on fait souvent des voyages ou des projets ensemble la fin de semaine!»

Quand il ne doit pas se rendre à l’Hôpital Sainte-Justine pour un traitement ou un suivi, Alexis chevauche son vélo de montagne ou pratique le soccer ou le ski. «J’aime aussi les jeux vidéo et je suis ceinture noire en karaté!», indique-t-il, fièrement.

Souhaitant aller au-delà de l’étiquette de la maladie, François Matteau précise que son fils est un cas particulier. «Ce n’est pas parce que c’est mon fils, mais les statistiques (médicales) sont une chose et Alexis est unique en son genre!»

«Il a une telle force de caractère. C’est une personne forte et mature. Il a de cette façon de nous parler à sa mère et moi… Il possède une lumière et une sagesse hors du commun», poursuit-il, ému.