Bizier parle et change d’avocat
Pour la première fois depuis le début des procédures, David Bizier s’est exprimé dans le box des accusés. Ce n’était toutefois pas pour plaider coupable que l’homme de 22 ans a ouvert la bouche. Il a plutôt confirmé au juge que son avocat, Me Serge Milette, se retirait du dossier.
L’accusé souhaite désormais être représenté par Me Luc Vaillancourt, un procureur de la région de Montréal.
«Monsieur Bizier m’a téléphoné cette semaine pour me faire part de sa décision. Il semblerait que Me Vaillancourt soit spécialisé dans ce genre de dossier», a expliqué l’avocat à sa sortie de la salle d’audience.
La couronne allait transmettre ce matin le reste de la preuve, l’analyse bactériologique, rendant ainsi le dossier complet.
Au total, ce sont plus de 1000 pages de rapports et de preuves que devra s’enquérir son nouvel avocat. Du coup, les délais seront appelés à s’étirer davantage.
«La seule personne qui peut se voir causer préjudice en étirant les procédures, c’est lui (Bizier). C’est sa décision et on doit la respecter», de conclure son ex-représentant.
Profitant de sa présence devant le juge, le procureur de la couronne Me Louis-Charles Bal en a profité pour déposer une accusation de production de cannabis.
Lors de son arrestation le 5 mai dernier, les policiers de la Sûreté du Québec ont découvert 28 plants de cannabis dans son appartement du secteur Grand-Mère.
Rappelons que David Bizier fait face à cinq chefs d’accusations d’agression sexuelle armée. Sa plus jeune des cinq présumées victimes est âgée de 17 ans. La plus âgée débute la cinquantaine.
Les enquêteurs de la Sûreté du Québec détiennent des preuves ADN dans deux des cinq dossiers. S’il est reconnu coupable, Bizier fera face à une peine d’emprisonnement pouvant atteindre 14 ans.
Le dossier a été reporté à mercredi prochain.