Camagüey

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je suis maintenant à Camagüey, la ville des églises. La sainte paix ici.

Après une semaine passée à Santiago-de-Cuba, ville que j’adore, mais polluée, grouillante et bruyante, Camagüey m’est très agréable. Alors qu’à Santiago j’avais toujours un chauffeur de taxi à gauche, un vendeur de maní maní à droite et plein de chicas dans les fesses qui m’offraient les leurs, il n’y a rien de tout cela ici. Le calme plat. J’ai l’impressionnante impression d’être invisible ici, à Camagüey, presque au centre de l’île.

Invisible à visiter les églises les unes après les autres. Pas toujours épatantes, mais une gougoune devant l’autre, je visite les églises. Non, mais faut gagner son ciel!

Après une belle journée à errer dans les rues de Camagüey, le souper s’imposa. Dans un restaurant cubain, tout en écoutant le match de baseball opposant Cuba à Porto Rico, je mange un pollo frito. Série des Caraïbes, Cuba gagne le match avant que je parte prendre le digestif au bar devant la cathédrale. Tout est église ici que je vous dis.

Comme on me cache quelquefois l’eau chaude au moment de la douche, l’Internet n’est pas plus facile ici. On doit attendre des heures pour acheter des cartes donnant accès au signal internet, signal que l’on retrouve seulement dans les principaux parcs. Comme il y a un parc à proximité du bar, je pensais à me brancher tout en sirotant mon drink. Mais c’était bien avant de connaître Wolfgang.

Je passe plutôt la soirée à jaser avec Wolfgang, cardiologue autrichien. Intéressante discussion de tout et de rien avec Wolfgang, avant que Jarina ne pointe son joli nez.

Cubaine, Jarina prend part à la discussion. Belle noiraude, pleine de charme, avec de fausses lunettes Ray Ban et de réels gros attributs féminins mis en évidence, Jarina ne cesse d’insister pour que je trébuche en enfer en sa compagnie.

Moi qui me croyais invisible dans cette ville, je ne le suis manifestement pas pour Jarina. Heureusement que j’ai passé la journée à visiter les églises de Camagüey, et que le Seigneur m’a rappelé à maintes occasions de ne pas succomber à la tentation.

Au nom de Fidel, et du Che et de Raül, demain je mettrai le cap vers Trinidad. Belle ville touristique et colorée que j’aime toujours revoir… j’entends déjà les roulettes de ma petite valise faire tac et tac et tac dans les vieilles rues pavées de roches de cette ville coloniale. Tac et tac et tac!

Hasta la próxima!

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Anna-Maria

Globetrotteur devant l’éternel, Claude Gill pose cette fois-ci ses valises dans un pays qu’il connait bien: Cuba. Pas de Resort pour le Shawiniganais par contre, le photographe est plutôt du type "chambre en ville". Claude Gill partagera avec nos lecteurs ses cartes postales au cours des prochaines semaines. Bonne lecture.