«C’est la faute à Ovechkin»: un succès sur toute la ligne

Le journaliste Luc Gélinas a lancé son premier roman intitulé «C’est la faute à Ovechkin» il y a un peu moins d’un mois, livre qui obtient un franc succès auprès des jeunes hockeyeurs aux quatre coins de la province.

L’attaquant Félix Riopel vient de connaître une excellente saison avec les Estacades de Trois-Rivières, lui qui se présente au repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec avec de grandes attentes. Les Huskies de Rouyn-Noranda sélectionnent finalement Riopel en troisième ronde. Pourra-t-il se tailler une place en Abitibi à sa première saison ? Sa détermination sera-t-elle suffisante ?

C’est de cette façon que Luc Gélinas présente son premier de cinq tomes intitulé «C’est la faute à Ovechkin». «Après mes deux premiers livres «La LNH, un rêve possible», qui avaient été deux bons vendeurs, j’ai commencé à penser à en écrire un troisième. Il y avait de la demande en ce sens, mais j’essayais de trouver quelque chose qui réussirait à aller chercher les jeunes garçons, qui avaient été mon public cible jusque-là. L’idée de «C’est la faute à Ovechkin» m’est venue d’une discussion avec mon meilleur ami, qui me racontait qu’il restait un gardien de l’équipe midget bb de Le Gardeur à être coupé et que cette décision dépendait de celle des Flyers de Philadelphie. Mon livre est tiré de cette théorie des dominos», a expliqué le journaliste de Saint-Boniface.

Pour se faire une place dans le circuit Courteau, Félix devra travailler d’arrache-pied. «Que ce soit la fatigue des voyages, vivre avec les "groupies" ou le fait d’être retranché, les joueurs du junior majeur doivent vivre avec un paquet d’affaires. Mon livre, ce n’est vraiment que de la pure fiction et ça n’a aucun lien avec mon fils Guillaume. Ça cible vraiment les jeunes et c’est très actuel, alors que Félix reçoit constamment des textos et des messages sur facebook», a illustré l’auteur.

Depuis la sortie du roman le 17 octobre dernier, Luc Gélinas n’a reçu que de bons commentaires des lecteurs. «Je capote. Grâce à la technologie, je reçois des messages sur facebook, autant dans ma boîte courriel et sur mon mur. Les gens me "tweet" pour me féliciter et c’est très gratifiant. Une enseignante m’a dit qu’elle avait commandé des livres pour ses étudiants en sport-études de secondaire deux, et un autre professeur a fait venir des livres pour toute sa classe».

Le junior majeur, de A à Z à la deuxième page…

 

 

Le junior majeur, de A à Z

La série destinée aux jeunes suivra la progression de Félix de son repêchage jusqu’à la fin de sa carrière dans le circuit Courteau. «Au début, je n’avais qu’un seul roman en tête, mais les Éditions Hurtubise m’ont demandé d’en faire une série, car ils sont tombés en amour avec les personnages. Les cinq tomes vont se dérouler dans le junior et à chaque fois, ça sera la faute à un joueur différent. J’ai déjà une bonne idée de comment va se dessiner le reste de l’histoire», a laissé tomber le romancier, qui aura complété le deuxième tome dans quelques semaines.

Les tomes seront lancés à chaque six mois, processus dans lequel Luc Gélinas semble se plaire. «Au début, ça te semble effrayant, mais je te dirais que c’est plus facile d’écrire un roman, car tu n’a pas tellement de recherche à faire. Pour "La LNH, un rêve possible, je faisais une dizaine d’entrevues pour un seul joueur. J’ai validé certaines informations pour ma nouvelle série».

Guillaume Gélinas veut jouer junior majeur

L’Hebdo du St-Maurice a profité de cet entretien avec l’auteur pour lui jaser de son fils Guillaume Gélinas, qui appartient aux Cataractes de Shawinigan. Le défenseur de 18 ans a été rappelé pour deux matchs depuis le début de la saison, lui qui a encaissé un coup difficile lorsqu’il a été coupé lors du camp d’entraînement. «Je n’ai pas eu besoin de le remonter. Je lui ai dit que s’il voulait quitter le hockey, c’était une bonne idée, mais qu’il se devait de prendre 48h pour y penser, car il était trop émotif. Il m’a appelé en fin de journée en me disant qu’il allait s’entraîner encore plus fort et qu’il avait un déjeuner de prévu avec le directeur-général des Panthères de Saint-Jérôme le lendemain», s’est souvenu Luc Gélinas.

Étant un journaliste sportif connu à la grandeur de la province, Luc Gélinas affirme ne jamais s’être servi de ses contacts pour influence la carrière de son fils. «Je crois que mon métier lui a plus nuit qu’aider, mais ça lui a permis de se faire une bonne carapace devant les gens qui l’attaquaient en raison de mon métier. Comme père, j’ai toujours pris mon trou. Je me souviens d’avoir appelé Clément Jodoin, qui dirigeait Rimouski à l’époque, pour lui jaser de David Perron. On a jasé 20 minutes et je ne lui ai pas posé une seule question à propos de mon gars. Des joueurs de la Ligue nationale de hockey m’appellent pour me parler de leur vie, alors je crois que je suis en mesure de bien encadrer et aider Guillaume. Je lui parle rarement de sa "game", mais plus de son intensité», a-t-il mentionné le sympathique interviewer.