– COMMENTAIRE- Oasis version Bionest…

Personnellement, j’ai un faible pour le goût du Tropicana mais comme ma fille ne jure que par Oasis, mon gosier prend sa soif en patience et se désaltère avec les produits Lassonde.

J’ai suivi comme vous durant le congé pascal l’affaire Olivia’s Oasis, du nom de ce savon à base d’huile d’olive dont la propriétaire a été traînée en justice par Lassonde pour avoir employé partiellement le nom de la marque de ses jus.

Dans un blogue publié mardi, le pdg Jean Gattuso révèle que 10 mises en demeure ont été émises au Canada depuis huit ans contre des entreprises qui utilisent des marques s’apparentant trop à celle du célèbre jus québécois.

Près de nous, saviez-vous que la compagnie Bionest commercialise certaines de ses unités mobiles d’assainissement des eaux usées sous le nom d’Oasis? Évidemment, il n’y a pas de risque de malentendu entre des jus d’orange et des eaux usées… quoiqu’il n’y en avait pas non plus entre du savon liquide et du jus de pomme.

J’ai rejoint ce matin le chef de la direction de Bionest afin de vérifier si l’entreprise était au nombre des dix qui avaient été mises en demeure par Lassonde.

Réponse de Pierre Saint-Laurent,: la PME grand-méroise n’a pas été visée et elle doit ce salut sans doute uniquement au fait que ses produits Oasis ne sont pas vendus au Québec.

Chez Bionest, les unités mobiles sont commercialisées sous les noms Oasis et Kodiak : les premières pour les marchés du Sud comme le Moyen-Orient et les secondes pour les régions nordiques.

Dans toute cette histoire, l’attitude de Lassonde reflète malheureusement une tendance lourde dans le milieu des affaires d’aujourd’hui, celle de revendiquer un droit de propriété sur un nom universel.

La prochaine étape sera de nous faire avaler qu’avant d’être une nappe d’eau dans le désert, le nom oasis désignait un jus d’orange bien frais, fabriqué à 100% avec de vraies oranges…