Desharnais, Ribeiro et les autres…

Des anecdotes, il y en a eu plusieurs au cours des 20 dernières années à l’École de power skating Julie Robitaille. Que ce soit le dévouement de David Desharnais ou la progression fulgurante de Mike Ribeiro, plusieurs joueurs ont marqué à leur manière cette institution, maintenant populaire à la grandeur de la province.

La spécialiste en power skating Julie Robitaille a bien accepté de partager quelques anecdotes avec nous. Même s’il ne mesure que 5’07, David Desharnais a fait sa place chez le Canadien de Montréal au cours de la dernière année, étant même premier dans la colonne des pointeurs du club. «C’est ma bombe. Il arrive toujours avec une bonne attitude lors des entraînements, prêt à donner son 100%. David est très désireux d’apprendre et de s’améliorer. Il a une bonne technique et est toujours intense», raconte Julie, qui a aidé Desharnais à progresser au cours des dernières années.

À l’époque, l’attaquant Mike Ribeiro a eu besoin des services de l’École de power skating Julie Robitaille pour relancer sa carrière. «Son agent Bob Perno est venu me voir pour que j’aide son client. J’avais entendu toutes sortes de choses sur lui, mais je me suis dit: qui suis-je pour refuser d’aider Mike? J’ai vraiment joué ma carrière avec lui, parce que ses séances ont été très médiatisées. On a eu beaucoup de facettes à corriger avec lui et on partait un peu à zéro. Il avait bien sûr un coup de patin de la Ligue nationale de hockey (LNH), mais il avait toujours patiné comme il le sentait. On ne l’avait jamais vraiment corrigé», se souvient celle qui aura permis à Ribeiro d’être plus explosif lors de ses départs.

Une séance, sans parler !

La renommée de l’École de power skating Julie Robitaille s’étend aujourd’hui à la grandeur du globe. «J’ai eu plusieurs clients de l’extérieur, comme de la France, du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario. Ce sont des beaux moments dans ma carrière. Je me souviens d’un groupe d’Italiens, venus au Québec avec leurs parents pour quelques séances. Comme ils ne comprenaient pas l’anglais ou le français, nous avons dû leur apprendre en dessinant au tableau et en ne faisant que du visuel», se remémore Julie, un sourire en coin.

Malgré le succès que connaît son école, Julie Robitaille reste très terre-à-terre. «Je ne le réalise pas tout le temps, car je suis une fille de la place. C’est une belle réussite et je le prends. Lorsque les jeunes et les entraîneurs veulent prendre une photo avec moi, ça me gêne parfois, car je suis une fille comme une autre, qui ne veut que la progression de ses clients», admet-elle.

Originaire de Shawinigan-Sud, Julie a vécu un moment spécial lorsqu’elle a assisté à la cérémonie privée donnée par Patrice Bergeron à Québec l’été dernier, en l’honneur de sa conquête de la Coupe Stanley. «Pour moi, c’est un privilège de côtoyer ces joueurs, agents et entraîneurs. C’est une satisfaction aussi importante pour moi que de voir un jeune de six ou sept ans qui achète une slush après une de nos séances», mentionne-t-elle.

Certains moments particuliers resteront gravés longtemps dans la tête de cette femme de la région. «Je me souviens d’un appel que j’ai reçu de la part de Patrick Roy, du temps qu’il était avec l’Avalanche du Colorado. Un des meilleurs joueurs de la LNH me connaissait ! Il voulait que j’aide ses fils pendant la saison estivale, mais finalement, nos horaires n’ont jamais permis de faire une séance».