Devrait-on changer le nom de la Maison de la culture Francis-Brisson?

Initiative de Louis Beaulieu, un citoyen de Grand-Mère, une pétition de 850 signatures vient d’être déposée auprès des instances municipales de Shawinigan. Celle-ci réclame le changement de nom de la Maison de la culture Francis-Brisson.

Se faisant la porte-parole du groupe de signataires, Ida Germain Lebel, explique en détail les fondements d’une telle action. «Nous avons présenté une pétition signée par les gens du secteur Grand-Mère afin de changer le nom actuel pour la Maison de la culture Grand-Mère», précise la dame.

Même s’ils s’appuient sur le fait que sur le nombre total de personnes qui ont signé la demande, seulement 5% ont été capables de dire qui était Francis Brisson et qu’à leur souvenir aucune consultation s’est tenue lors de la dénomination du lieu, les instigateurs assurent qu’ils ne veulent en rien perdre la mémoire de cet homme.

«Nous proposons que sous l’appellation de la Maison de la culture Grand-Mère, la salle de spectacle pourrait avoir le nom Francis Brisson et les deux salons de l’ancien club, Georges Cahoon et l’autre Salon Frédéric Sabatton. Ces deux personnes ayant été les dirigeants du Moulin Laurentide et les instigateurs de l’ancien Club Laurentide.»

Malgré toute la bonne volonté des citoyens, le maire Michel Angers reste tiède face à l’idée. «Je ne suis personnellement pas favorable à un changement de nom. À l’époque, le conseil a statué sur le nom d’une personnalité qui est associée directement à la culture du côté de Grand-Mère. J’ai beaucoup de réticence à dégommer une personne décédée alors que ses enfants et sa famille sont ici. Pour eux, c’est une grande fierté.»

En effet, le changement de nom du bâtiment appelé autrefois le Centre de la Culture de Grand-Mère ou plus anciennement le Laurentide Club ou Assembly Hall construit a été changé en 2004 sous l’administration Landry. La Ville de Shawinigan avait ainsi voulu honorer la mémoire de l’homme qui a dirigé l’Union musicale de Grand-Mère durant 37 ans, soit de 1956 à 1993.

Une autre raison sur laquelle s’appuie le premier magistrat est la tendance dans l’appellation des bâtiments municipaux. «Le nom qu’ils proposent est l’inverse de ce que nous sommes en train de faire un peu partout en identifiant chacun des bâtiments du nom de quelqu’un qui a marqué l’histoire.»

Michel Angers assure toutefois qu’en tout respect pour les gens, le comité de toponymie étudiera les éléments, qu’elle sera déposée au greffe et que le tout suivra son cours.

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