Direction Hawaï pour Steeve Carpentier

N’eut été d’un doigt fracturé en début d’épreuve, Steeve Carpentier croit qu’il aurait pu terminer dans le top 20 lors de l’Iron Man de Mont-Tremblay disputé dimanche.

L’athlète de Shawinigan a néanmoins réalisé la performance de sa vie avec un temps de 9:43:49, ce qui lui a conféré une 6e position dans sa tranche d’âge (40-44 ans) et le 35e rang au classement général. Ce faisant, Carpentier a obtenu son laissez-passer pour l’Iron Man de Hawaï le 13 octobre prochain. Cette compétition est considérée comme le championnat du monde de la discipline.

L’Iron Man est constitué de trois épreuves: un 3,8 km de nage, 180,2 km de vélo et un marathon (42,2 km). Du 50e rang chez les 40-44 ans qu’il était après avoir nagé, le Shawiniganais s’est hissé en 6e position au terme de sa course à vélo, un rang qu’il a conservé jusqu’à la fin du marathon. «Le départ de l’Iron Man est spectaculaire, explique Steeve Carpentier. Des centaines de personnes qui se tirent à l’eau en même temps, ce n’est pas évident de se détacher. Durant la course, j’ai reçu le pied d’un gars en avant de moi sur ma main et je me suis fracturé un doigt. Le temps de le réaliser, je me suis retrouvé entouré de centaines de nageurs, ça m’a retardé car je pense que j’aurais pu améliorer mon classement.»

La force de l’homme de fer shawiniganais, c’est le vélo. Mais c’est un avantage dont il doit se méfier car s’il se dépense trop dans cette épreuve, il n’aura plus la force nécessaire pour compléter le marathon. «Tu es mieux parfois de concéder 5 à 8 minutes à vélo pour garder des forces pour la course. Tu vas les reprendre de toute façon.»

Cette troisième tentative pour participer à l’Iron Man d’Hawaï sera finalement la bonne. En 2006 à Vancouver, Carpentier avait raté la qualification par une trentaine de malheureuses secondes. En 2011 à Lake Placid, c’est par deux rangs qu’il a échoué dans son rêve.

Tout comme à Mont-Tremblant, le Shawiniganais s’est fixé comme objectif à Hawaï d’obtenir un temps en deçà de 10 heures mais surtout, de compléter l’épreuve. «Ce n’est pas pareil comme ici. C’est beaucoup plus chaud et humide. Aussi, la combinaison thermique (wet suit) n’est pas permise si l’eau est supérieure à 76 degrés.» Le champion du monde, l’Australien Greg Alexander, sera sur place. Un super-athlète qui a déjà complété un Iron Man en un temps de 8h15.

L’exploit de Steeve Carpentier est d’autant plus méritoire que l’Iron Man est une discipline très tendance chez les sportifs de haut niveau depuis quelques années. «Le niveau de compétition n’a rien à voir avec ce qu’il était quand j’ai commencé», termine-t-il.