Dominic Roy n’a pas froid aux yeux!

RODÉO. La clôture s’ouvre, le bullrider est lancé dans l’arène et doit tenir le plus longtemps possible. La moindre réaction de son animal peut avoir de lourdes conséquences sur la suite des choses. Au milieu de l’arène, les bullfighters sont calmes et contrôlent la situation. Dominic Roy fait partie de ce groupe sélect qui accepte de pratiquer l’un des sports les plus dangereux sur la planète.

Généralement costumés, les bullfighters attirent l’attention de la bête lorsque le bullrider chute. «Il y a deux volets: la protection et le freestyle. Le premier vise à protéger celui ou celle qui monte l’animal. Notre rôle est essentiel. Chaque petit geste peut éliminer le danger. Plusieurs n’oseraient pas embarquer sur les taureaux sans notre présence. Lorsque deux gars font bien leur travail, les spectateurs ne les remarqueront même pas. Le freestyle est une compétition sur le même principe. L’athlète fait face à un animal très agressif et doit l’affronter pendant un minimum de 30 secondes. Il est jugé selon son travail et la manière dont la bête se comporte», a expliqué Dominic Roy, qui a lancé l’Xtrême Bullfighting, une série qui se promène au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Demeurant à Saint-Paul, l’athlète de 34 ans a subi plusieurs blessures au cours de sa carrière, ce qui ne l’empêche pas d’adorer son sport. «Il n’y a pas beaucoup de bullfighters au Québec. C’est extrêmement dangereux et il ne faut pas avoir froid aux yeux. Lorsque tu te retrouves dans l’arène, c’est un sentiment difficile à expliquer. Tu es toujours anxieux, mais tu n’as pas peur, car cette peur t’empêche de bien réagir. Nous avons accepté de faire ça car nous aimons ça, mais parfois, tu tombes dans l’imprévu et tu n’es plus capable de contrôler les choses. C’est à ce moment que tu peux te blesser.»

Saint-Tite au-dessus de la mêlée

Le Festival western de Saint-Tite est l’événement numéro un sur la liste de Roy, qui travaille comme mécanicien et technicien sur des remorques cryogéniques et de CO2. «Saint-Tite, c’est vraiment une coche au-dessus des autres compétitions. Tu as toutes les activités entourant les rodéos et des compétiteurs de qualité. C’est un grand spectacle que tout bullfighter veut atteindre. J’en serai à ma douzième année et je veux continuer», a-t-il lancé.

Les sept têtes d’affiche devraient permettre au monde du rodéo d’être de plus en plus populaire auprès des curieux. «C’est sûr que ça va aider. Ça reste méconnu au Québec, même si ça a grossi au cours des dernières années et qu’il y a une belle qualité dans les spectacles qui sont présentés. Le projet des têtes d’affiche est une très bonne idée, car ça va rapprocher les spectateurs de ce que nous faisons. Les gens connaîtront un petit peu mieux les différentes disciplines et ses artisans».

Place à la relève musicale

Le Festival Western de St-Tite fait place à la relève musicale avec le Concours Prix étoiles Stingray qui vise à découvrir la relève country francophone dans la catégorie auteur-compositeur-interprète. Au total, 4 000$ en prix sera attribué. Les talents émergents pourront s’illustrer au Concours amateur – volet interprétation. Inscriptions jusqu’au 7 août sur le fwst.ca.

Des spectacles empreints d’authenticité

-16 septembre, 19h30 : David Thibault et Brigitte Boisjoli

-17 septembre, 20h : Jean-Marc Parent

-18 septembre, 20h : Yoan

Prochaine tête d’affiche

Surveillez notre prochaine tête d’affiche, Zachary Bourgeois, champion de la monte de taureaux, dans l’édition du 5 août de l’Hebdo du St-Maurice!