Francis Beauvillier croit toujours en son rêve

HOCKEY. De passage au camp d’entraînement des Cataractes de Shawinigan, l’attaquant Francis Beauvillier a pris quelques minutes pour discuter de son avenir avec L’Hebdo du Saint-Maurice. Même s’il est toujours sans contrat, il est plus déterminé que jamais à faire ses preuves dans la Ligue américaine de hockey au sein de l’organisation des Panthers de la Floride.

Choix de sixième ronde (174e) en 2012, Beauvillier a été invité à participer au camp d’entraînement des Panthers de la Floride à titre d’agent libre dans quelques semaines. «Je suis présentement en attente de voir si je recevrai un contrat de la Ligue américaine. C’est sûr que je suis déçu de ne pas avoir obtenu un contrat recrue, car ça fait deux ans que je travaille pour ça, mais comme je dis, chacun fait son chemin. C’est loin d’être la fin. Je sais que l’équipe a un alignement assez chargé. Je ne serai pas dans une position très agréable, car je devrai voler un poste, mais je vais tout faire en mon possible pour convaincre l’organisation», a-t-il lancé.

Même s’il n’a pas reçu de contrat de la part de l’organisation qui l’a repêché, le rapide attaquant est heureux d’avoir une chance de poursuivre sa carrière en Floride. «Mon agent a discuté avec quelques équipes, mais je suis content de ce qui m’arrive, car je suis convaincu que si les Panthers avaient eu plus de contrats, j’aurais eu ma chance. Mon but est vraiment d’aller chercher de la constance dans mon jeu et c’est ce que j’ai essayé de démontrer aux dirigeants lors du camp de développement. Je me suis entraîné fort cet été et l’organisation grade contact avec moi. J’ai reçu des messages textes de l’entraîneur du Rampage de San Antonio et de Bryan McCabe, qui s’occupe du développement des joueurs. Je ne pense pas que j’aie été invité pour rien».

S’il n’obtient pas une chance dans la Ligue américaine, il pourrait se tourner vers les rangs universitaires. «Il me reste quelques cours à terminer au cégep et j’ai eu des discussions avec quelques universités, dont l’UQTR. Cependant, ma priorité est de percer chez les professionnels pour l’instant»

Après un début de saison en montagnes russes à Shawinigan, Francis Beauvillier a retrouvé son aplomb en Abitibi. «Ça a bien été à Rouyn. À Shawinigan, je crois que me suis trop de pression du fait d’être un vétéran et jouer avec mon frère. L’équipe était assez jeune et je me suis donné un rôle plus gros qu’il aurait dû être. C’est de cette façon que j’ai connu un départ plus lent, mais lorsque j’ai été échangé, j’ai repris ma chaise. J’étais un leader dans un vestiaire un peu plus vieux. Nous avons bien terminé contre Québec en l’emportant en 5», s’est-il souvenu.

Une progression importante

Au cours de la saison estivale, les frères Beauvillier se sont entraînés ensemble. «Je sais qu’Anthony a pris son été vraiment au sérieux. Chaque matin, nous allions nous entraîner à 7h45. Au début, il trouvait ça tôt, mais une fois que c’est fait, tu as le reste de la journée. Sur la glace, j’ai vu qu’il a amélioré d’une coche ses mains et ses entraînements avec Julie Robitaille l’ont aidé sur son coup de patin. Sa vision était déjà bonne et nous avons travaillé avec un neurotracteur cet été, qui aide à développer cette facette du jeu».

Est-ce qu’Anthony Beauvillier pourrait un jour porter le «C» de capitaine? «Je crois qu’il pourrait le devenir. Avec tous les camps qu’il a faits cet été, il prend de la maturité rapidement. Dans mon temps, il n’y avait pas autant de camps, qui te permettent de prendre du leadership. Je crois que c’est quelqu’un qui est apprécié dans le vestiaire. Ce n’est pas compliqué, les 16 et 17 ans de l’équipe représentent le futur des Cataractes. Qu’ils aient une lettre ou pas, si Martin Bernard a de bons leaders sous la main, l’équipe ira très loin», a affirmé Francis.

Le principal intéressé croit que la dernière campagne aura des effets bénéfiques au cours des prochaines saisons. «Avec notre départ, personne ne nous voyait faire les séries. Plusieurs disaient que la Coupe Memorial se faisait encore sentir, mais les jeunes se sont levés en fin de saison pour amener l’équipe en séries. Tant que la saison n’est pas terminée, tout peut arriver. Tout le monde a pris beaucoup de maturité et a mis des outils importants dans leur bagage. Dans un sens, je ne suis pas surpris du début, car pour les jeunes, le junior est un autre monde et tout est nouveau».