Gabriel Sylvestre version 2.0

HOCKEY. À 6’04 et 186lbs, le jeune Gabriel Sylvestre est l’un des défenseurs les plus imposants de son âge à travers le circuit Courteau. Efficace dans sa zone, il souhaite être en mesure d’apporter sa contribution offensive dans les succès de son équipe cette saison.

Par Samuel Duranceau-Cloutier

L’an dernier, Gabriel Sylvestre a manqué les premières semaines du camp d’entraînement avant de décider de se rapporter aux Cataractes de Shawinigan, qui en avaient fait un de leurs deux choix de premier tour (18e). Au cours de la saison morte, il s’est bien préparé en vue de la prochaine campagne. «Je me suis entraîné cinq fois par semaine en salle et deux fois sur glace. J’ai amélioré ma vitesse et ma force physique, en prenant une dizaine de livres. Ça paraît dans mes batailles à un contre un et dans les coins. J’ai toujours été assez grand, mais pas assez lourd pour ma grandeur», a raconté l’ancien du Phénix du Collège Esther-Blondin.

L’an dernier, le grand numéro 3 n’a noirci la feuille de pointage qu’à sept reprises, une situation qui devrait changer cette saison. «Mon objectif sera de jouer dans le top 4 chaque soir. Je sais que ma force est mon jeu défensif, mais avec du temps et de la confiance, je sais que je serai capable d’amener de l’offensive et prendre de grosses minutes. J’aimerais m’impliquer davantage à l’attaque. À 16 ans, tu essaies de prouver que tu peux faire le travail contre les grosses lignes et bloquer des lancers. M’approcher des 20 points serait bon».

Avec le recul, le jeune homme de Blainville est heureux d’avoir décidé de poursuivre sa carrière à Shawinigan. «Je n’ai plus la même vision du junior majeur. Je suis content avec ma décision. Ça m’a permis de me faire voir par les recruteurs et de me retrouver sur la première liste en vue du repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH). Aux États-Unis, je ne pense pas que j’aurais eu autant de visibilité. Je suis content du niveau de jeu que je retrouve ici. C’est avec les meilleurs que tu t’améliores le plus. Je suis heureux de ma relation avec les entraîneurs. Je sais qu’ils font confiance aux jeunes», a-t-il souligné.

Celui qui espère entendre son nom être prononcé à Buffalo à la fin juin pourrait bien avoir la chance d’impressionner les recruteurs jusqu’au mois de mai. «L’ambiance dans le vestiaire est vraiment d’y aller match par match. Que tu gagnes 5-0 ou 3-2, tu as toujours des points à améliorer en vue de la prochaine partie. Dans une saison, tu as toujours des hauts et des bas, mais il ne faut pas trop se mettre de pression. Lorsque tu fais quelque chose de moins bien sur la glace, tu dois essayer de ne pas le refaire. Notre défaite face à Halifax nous a tous motivés à ce que ça ne se reproduise pas. Nous visions mieux que ça et nous avons appris».