Gladémir Lacombe surprend au Portugal

CYCLISME. Le Shawiniganais Gladémir Lacombe a pris le 17e rang de l’épreuve de vélo de montagne Transportugal 2015 à la mi-mai, course considérée comme l’une des plus exigeantes en son genre sur la planète. L’athlète de 39 ans a parcouru 1050km en huit jours, alors qu’il avait moins de 800km d’entraînement sur son vélo stationnaire.

Après plusieurs années à pratiquer le vélo de montagne sur la scène provinciale, Gladémir Lacombe prend une pause pour se consacrer à son travail et sa famille en 2006. Quatre ans plus tard, il décide de s’acheter un vélo de route et se remettre en forme. L’hiver dernier, il se commande un vélo de montagne et retourne à son premier amour.

Au début du mois d’avril, le cycliste Jean Hallé le contacte pour lui offrir de prendre part à la course Transportugal pour remplacer un autre participant, billet d’avion et inscription payés. «C’est difficile de dire non. Tu dois être crinqué. Les gars arrivent avec minimum 7000km pour cette compétition et moi, je n’en avais que 800 dans mon sous-sol. J’ai pensé au voyage et je me suis dit que même si je terminais au dernier rang, ce n’était pas la fin du monde, pourvu que je termine dans les temps. J’ai appelé Steeve Carpentier pour avoir un programme d’entraînement, car j’avais peur d’en faire trop avec seulement cinq semaines pour me préparer. Je me souviens d’une semaine où nous avons fait 600km, ça m’a pris une semaine à m’en remettre. C’est là que j’ai commencé à me remettre en question. J’ai décidé d’y aller un jour à la fois», s’est-il souvenu.

Une fois débarqué au Portugal, il entend que l’épreuve est l’une des plus difficiles du genre au monde, en raison de la poussière, de la chaleur et du terrain accidenté. «Tu y es et tu n’as plus le choix. Je suis parti un peu vite à ma première journée et chaque jour, j’ai amélioré ma position. J’ai été très surpris. J’ai bien géré ma courbe d’entraînement et plus ça avançait, plus je trouvais ça facile. Des 92 participants, seulement 53 ont complété l’épreuve en raison de la chaleur, les blessures, etc. Mon endurance, mes montées et ma technique m’ont aidé».

C’est finalement au 17e rang que le seul Québécois à compléter l’épreuve a franchi le fil d’arrivée. «Je suis encore surpris. Je me pose des questions à savoir à quel rang j’aurais terminé avec un meilleur entraînement ou mécanique. J’ai adopté une bonne attitude tout au long de ma course. J’ai été celui qui prenait le relais devant les pelotons, qui allait aider les autres derrière pour revenir avec le groupe, etc. La compétition a toujours été face à moi-même dans tous les sports que j’ai pratiqués», a lancé l’entrepreneur à son compte.

Son expérience sur le Vieux Continent l’a convaincu de poursuivre sur la scène mondiale. «C’est sûr que j’aimerais refaire le Transportugal un jour, mais ça adonne toujours moins bien avec mon travail. Je sais qu’il y a plusieurs autres Ultra Raid à travers le monde. Au-delà de mon résultat, ce que je retiens de mon aventure, c’est vraiment la manière dont j’ai pu visiter le pays grâce à mon sport et les beaux liens que j’ai tissés avec les autres cyclistes».