Jacques Plante: il était temps

Jacques Plante aura sa rue à Shawinigan. À quelques intersections de celle où il a grandi, sur la 1e, au centre-ville.

C’est ça de pris. Pour dire les choses comme elles sont, il faut juste rappeler que de 1994 à 2008, il avait un aréna à son nom.

Une rue? En fait, Shawinigan ne fait qu’imiter ce que Laval, Mirabel, Repentigny, et Vaudreuil-Dorion ont accompli avant elle.

Avant même que la Ville de Shawinigan ne décide en 1994 de désigner son aréna au nom d’une légende qui a appris à jouer au hockey chez elle, Mirabel avait déjà honorée la mémoire de l’ancien étudiant de l’École supérieur Immaculée-Conception.

En 1993, cette ville des Laurentides avait déjà désigné la rue Jacques-Plante qui fait dos… à la rue Georges-Vézina. Un p’tit gars de Chicoutimi qui a donné son nom au trophée remis au meilleur gardien de but de la LNH et qu’un p’tit gars de Shawinigan a remporté sept fois durant sa carrière. Et dans ce quartier, les enfants peuvent aussi jouer au hockey sur la rue Aurèle-Joliat.

À Repentigny, on avait aussi de la suite dans les idées puisqu’on a vu à ce que la rue Jacques-Plante passe juste devant le parc Maurice-Richard. Elle a été créée en 2005.

À Vaudreuil-Dorion, le conseil municipal connaissait son hockey, c’est le moins que l’on puisse dire. La rue Jacques-Plante se retrouve dans un développement domiciliaire comprenant les rues Maurice-Richard, Lorne-Worsley, Toe-Blake, Howie-Morenz et Jean-Claude-Tremblay pour ne nommer que celles-ci. Elle a aussi été créée en 2005.

En fait, dans cette municipalité de la Montérégie, on a poussé l’idolâtrie jusqu’à nommé une station de pompage du nom l’ancien no 1 du Canadien de Montréal. Ça c’est de la reconnaissance.

À Laval, la rue Jacques-Plante n’est pas associée à d’autres vedettes sportives mais selon la Commission de toponymie du Québec, elle a été baptisée ainsi en 2008 en l’honneur du célèbre gardien de but.

À Shawinigan, il existe un Parc Jacques-Plante mais n’en cherchez pas l’affiche. La dénomination est bel et bien enregistrée dans les registres de la Ville mais rien ne vient l’identifier. Pour ceux qui l’ignorent, et ils sont nombreux, les espaces verts aménagés à l’extérieur du Centre Bionest constituent le Parc Jacques-Plante.

En vendant à Bionest en 2008 le nom du nouvel amphithéâtre, l’administration municipale de l’époque s’est donnée bonne conscience en désignant l’aménagement extérieur du futur édifice du nom de celui qui a imposé le port du masque chez les gardiens de but.

Donc, le Centre Bionest aura dans son adresse civique le nom de Jacques Plante?

C’est un début mais n’en restons pas là car sinon, tout au plus aurons nous suivi la route tracée par quatre autres villes qui n’avaient pas le même lien filial avec le grand gardien de but.

Jacques Plante en un paragraphe

Jacques Plante a permis au Canadiens de Montréal de gagner six fois la coupe Stanley (1953 et de 56 à 60). Il a gagné sept fois le trophée Vézina (meilleur gardien de la ligue) et a été reconnu joueur le plus utile à son équipe en 1962 (Trophée Hart). Premier gardien de but de l’histoire du hockey à porter régulièrement un masque, il a réussi 82 blanchissages et conservé une moyenne de buts alloués de 2,38. Il a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1978 et le Canadien a retiré son chandail no 1 en 1995.