«Je me sens comme chez moi» -Samuel Girard

HOCKEY. Originaire de Roberval, le jeune Samuel Girard a décidé de demeurer en Mauricie pour l’été afin de bien se préparer en vue de la prochaine saison. L’arrière de 17 ans est loin de regretter sa décision, lui qui aura un horaire chargé avec un arrêt à Los Angeles pour un camp de perfectionnement et Calgary, où il tentera de faire sa place au sein d’Équipe Canada des moins de 18 ans.

Demeurant chez la famille de Julie Robitaille, le premier choix des Cataractes de Shawinigan en 2014 a préféré demeurer dans la région plutôt que de retourner chez ses parents. «J’y pensais depuis longtemps pour mon entraînement. Dans mon coin, il n’y a pas d’entraîneur spécialisé et tu dois faire de la route pour te rendre au gymnase. Ici, tout est à cinq minutes. C’est sûr que ma famille et mes amis me manquent un petit peu, mais je suis avec une très bonne pension. Le copain de Julie a joué a un haut niveau et je vais l’aider à son camp de powerskating. Je me sens comme chez moi à Shawinigan. Ce n’est pas une grosse ville et ça ressemble à Roberval», a-t-il expliqué.

En compagnie de Mathieu Bellemare et Bruno-Carl Denis, le numéro 94 planche sur son entraînement avec beaucoup de sérieux. «Je veux grossir physiquement. Je suis passé de 155 à 164lbs et j’espère me rendre à 170lbs. À un contre un, je serai plus pesant et j’aurai plus de poids sur mon bâton quand je lance. Avec Jessica (Gauthier), nous avons un bon plan d’entraînement. J’irai à Los Angeles en juillet pour un camp pour améliorer mon lancer et perfectionner mon jeu défensif. Mon agence (IMG de Pat Brisson) préparera ses athlètes au repêchage et leur offre plusieurs conférences».

Sa première saison junior lui a même valu une invitation au camp d’entraînement d’Équipe Canada des moins de 18 ans à la fin juillet en Alberta. «J’ai été très content d’être appelé. J’ai vu c’était quoi Équipe Canada l’an dernier et c’est gros. Lorsque tu enfiles le chandail, tu réalises. J’irai à Calgary pour faire ma place et partie de l’équipe», a-t-il lancé.

Un rôle plus important

L’entraîneur-chef Martin Bernard n’a pas hésité à faire appel à sa recrue dans les moments clés l’an dernier. «Je n’ai pas eu le rôle d’un joueur de 16 ans. J’ai évolué sur la première unité en avantage numérique et été utilisé en désavantage à quelques reprises. Mes coéquipiers m’ont aidé et les entraîneurs m’ont fait confiance. J’ai beaucoup amélioré mon jeu défensif depuis le midget. Au hockey, c’est toujours du donnant-donnant. Je m’attends à avoir un rôle plus important l’an prochain», a affirmé Girard.

L’auteur de 43 points (5b,38a) en sera à son année de repêchage. «Je ne me mettrai pas de pression avec ça. Chaque saison, il y a des périodes où ça va super bien et d’autres où c’est moins le cas. Je vais m’appliquer à respecter le plan des entraîneurs et toujours donner mon 100%. Lorsque le repêchage arrivera, je le vivrai. J’y rêve et si je suis sélectionné, ce ne sera que le commencement. Il ne faudra pas que j’arrête de travailler».

Même s’il mesure 5’09, le principal intéressé est loin d’être nerveux. «Ça ne me dérange pas. Je suis assez intelligent pour esquiver et compenser par mes habiletés. Je me compare à Brian Campbell, qui est tout petit mais très rapide et ne se fait pas avoir au plan physique», a-t-il illustré en entrevue avec TC Media.