«Je suis capable» – Jacques Blain

Chaque année, comme bien d’autres Québécois, Jacques Blain se rend chez son médecin pour faire évaluer son état de santé général. Tout va pour le mieux jusqu’à ce qu’on lui découvre un problème au coeur en 2009. Un an et demi plus tard, il subit l’importante chirurgie cardiaque censée le régler: «Les médecins ont bonifié mon ADN lors de cette intervention», s’amuse-t-il à dire.

Avec une attitude positive, celui qui s’est fait connaître à Shawinigan comme guide dans les tours d’autobus de la Cité de l’énergie a pu remonter la pente plus vite que prévu. Aujourd’hui, il s’apprête même à passer du sens figuré au sens propre!

Objectif: le Machu Picchu

Reconnaissant à l’égard de tout le soutien que lui ont apporté son cardiologue et son médecin de l’hôpital Cloutier, à Trois-Rivières, Jaques Blain a en effet décidé de s’impliquer activement au sein de la Fondation du CSSS Trois-Rivières. Lorsque celle-ci a ajouté à sa liste d’activités de financement l’ascension du mont Machu Picchu, au Pérou, il s’est aussitôt mis à rêver d’y participer. «Tout au long de ma vie, j’ai toujours voulu aller plus haut, plus loin. Je trouve que cette activité illustre bien cette partie de moi», indique-t-il.

Résidant aujourd’hui à Bécancour, Jacques Blain a toutefois dû attendre jusqu’à l’automne dernier avant de pouvoir amorcer ses démarches pour recueillir les 6000$ requis pour participer au projet. En effet, il devait d’abord obtenir la confirmation de ses médecins que son état de santé lui permettait de prendre part à une telle activité. À cause de cette attente, le volubile bénévole a commencé sa campagne de financement au moment où les cinq autres participants inscrits au projet complétaient, ou presque, la leur. «J’ai envoyé 1600 courriels. Jusqu’à présent, j’ai pu recueillir plus de 1000$. Michel Morin (ancien député de Nicolet-Yamaska) appuie ma campagne. J’ai espoir que les choses déboulent et que je réussisse à atteindre mon objectif.»

Le groupe de six voyageurs s’envolera pour le Pérou le 13 avril prochain. Durant son périple, il participera au Trek du Chemin inca, qui consiste en une aventure en montage de 41,6 km, d’un niveau de difficulté intermédiaire. On trouve tous les détails du projet au www.pourlasante.org. Il est aussi possible de faire un don en ligne sur la page d’accueil de ce même site Internet (en haut à droite).

Un entraînement sérieux

Âgé de 67 ans, Jacques Blain ne cache pas qu’il est le doyen du groupe. Qu’à cela ne tienne : il fait tout le nécessaire pour alléger le poids des années!

Il a amorcé un entraînement sérieux l’été passé : vélo, marche, aquajogging… Il s’est même inscrit de façon volontaire à un projet de recherche en médecine sportive au Centre de médecine préventive et d’activité physique de l’Institut de cardiologie de Montréal, en plus de faire affaire avec une kinésiologue. «Je fais tout ça parce que veux que la Fondation atteigne ses objectifs. Je fais ça pour tout ce qu’elle peut encore faire pour aider les gens. Elle doit recevoir ces fonds», lance-t-il. «Le Machu Picchu, ce n’est pas l’Everest : je suis capable.»

Jacques Blain continuera à investir de son énergie au profit de la Fondation à son retour du Pérou. Il souhaite aussi retourner éventuellement à l’étranger pour cette cause. «Pourquoi pas le chemin de Compostelle ou le Népal?», rêve-t-il tout haut. Et rêver, c’est le cœur de sa vie, dit-il: «Quand j’arrêterai de rêver, mon ADN va se "débonifier"».