La peine de Jonathan Charbonneau sera rendue jeudi

JUSTICE. Jonathan Charbonneau, 22 ans de Shawinigan, avait déjà reconnu sa culpabilité à des accusations de menaces, agression sexuelle, voies de fait, voies de fait armées, harcèlement et bris de probation sur deux victimes différentes d’âge mineur. Suite aux plaidoiries des avocats lundi au Palais de justice de Shawinigan, le juge Guy Lambert a demandé son emprisonnement jusqu’au prononcé de la sentence qui aura lieu jeudi.

Les premiers événements ont eu lieu à l’été 2012. Charbonneau était âgé de 18 ans, et il fréquentait une jeune fille de 15 ans. La plainte a été portée en octobre 2012. Charbonneau avait alors été arrêté, puis remis en liberté avec certaines conditions. En mars 2013, il a reproduit les mêmes délits à l’endroit d’une nouvelle amie de cœur qui avait 16 ans. Il a été arrêté une deuxième fois en avril 2013, et a ensuite plaidé coupable.

La procureure de la Couronne Me Vicky Bellerive a fait part dans sa plaidoirie sur le fait que les deux victimes étaient mineures, et sur l’intensité et la répétition des infractions sur les deux victimes. Me Bellerive a aussi mis un bémol sur le fait que les actes soient en raison d’une consommation de produits d’entraînement (stéroïdes). «L’accusé se cache derrière une perte de mémoire et ne regarde pas en face sa problématique de violence. Dans son rapport, le psychiatre n’explique pas les raisons de son amnésie.»

Me Bellerive a suggéré au juge une peine d’emprisonnement de12 à 15 mois.

Lors de sa plaidoirie, Me Yvan Braun a souvent mis le blâme des actes de son client sur une consommation excessive de produits d’entraînement. Son client ayant déjà réalisé une détention préventive de 64 jours au total, il a surtout mentionné au juge que plusieurs accusations ne sont pas directement liées à une peine d’emprisonnement, et il suggérait plutôt au juge Lambert de sévir par un emprisonnement dans la collectivité.

 «Mon client a plaidé coupable. Plus jeune, il a vécu de la violence et de l’intimidation à l’école. En prenant les produits d’entraînement, ses parents l’ont vu changer et ne le reconnaissaient plus. Il a réussi une thérapie et ne consomme plus. Il s’est repris en main, il a suivi des cours et il s’est trouvé du travail. En terme de réhabilitation, on ne peut pas demander mieux.»