La tempête indésirable

Globetrotteur devant l’éternel, Claude Gill pose cette fois-ci ses valises dans un pays qu’il connait bien: Cuba. Pas de Resort 5 étoiles pour le Shawiniganais par contre, le photographe est plutôt du type "chambre en ville". Claude Gill partagera avec nos lecteurs ses cartes postales au cours des prochaines semaines. Bonne lecture.

Mardi, 24 janvier 2017. Le départ était prévu pour 10h00, bien avant que les bulletins de la météo n’annoncent une méga-tempête. Mais bon, 11h00 et nous prenons siège dans l’avion.

11h30 : Comme une vieille radio qui griche via les haut-parleurs de l’avion, le commandant du vol nous explique les raisons du retard. Entre-autre, les mauvaises conditions routières ont fait en sorte que quelques hôtesses de l’air sont arrivées plus tard que prévu. Au même moment, il nous annonce aussi qu’on vient de réussir à fermer une porte qui était "jammée" dans la glace.

Et il ajoute qu’on passera ensuite au déglaçage et qu’il y aura des tests de moteur. Faudra pas se surprendre des différents sons, même si ça fait peur, tout est normal.

12h15 : Toujours au son de la vieille radio qui griche, le même commandant nous informe qu’il n’aime pas le son de l’un des moteurs. Une vibration anormale selon lui. Nous retournons donc au poste d’embarquement, le temps que les mécanos vérifient le tout.

12h50 : Encore au son de la radio enrhumée, le commandant nous revient pour nous annoncer que la situation est sous contrôle. Selon ses mots, " il y avait de la glace sur la fan de l’hélice". Nous devrons aussi remettre du carburant, refaire les tests de moteur et encore déglacer l’avion qui commence à ressembler à une sculpture  du carnaval de Québec.

L’humeur des passagers devient aussi maussade que la tempête à l’extérieur de l’avion. Sans parler des fumeurs qui s’enfument d’impatience.

13h30 : Probablement pour adoucir l’ambiance , une voix féminine prend les ondes de la radio qui griche. L’hôtesse de l’air nous fait part que les préparatifs de départ vont bon train, que l’on s’efforce de fermer un autre porte coincée dans la glace et que nous lèverons les ailes bientôt. J’imagine facilement qu’ils doivent aussi chercher des chaînes pour les roues!

Alors que nous devions atterrir à destination à 14h15, nous décollons de Montréal à 14h15!

Toutes ces sottises pour vous exprimer que je passerai le prochain mois sur une île où le rhum coule dans les rues, dans ces rues où circule toujours un lot de vieilles bagnoles américaines. Au gré de l’Internet qui est aussi rapide qu’un escargot et sous une chaleur bienveillante, de l’est à l’ouest de Cuba, j’essaierai de vous faire part de mes élucubrations pendant les prochaines semaines.

Hasta la próxima!