Le Marché public devient une coopérative

Depuis le 21 octobre dernier, le Marché public de Shawinigan opère avec une charte coopérative.

La Coopérative de solidarité du Marché public de Shawinigan vient remplacer l’ancienne association de marchands qui était en place depuis la mise sur pied des lieux il y a 45 ans.

Pour la présidente de la coopérative, Justine Prud’homme (Chef Justine), le système coopératif offrira un cadre plus structuré et organisé pour développer le Marché public dans l’avenir. Cette décision a été prise à l’unanimité par les marchands qui ont obtenu l’aide durant leurs démarches du CLD Shawinigan, de la Ville de Shawinigan et de la Coopérative de développement régional Centre-du-Québec/Mauricie.

Le conseil d’administration de la coopérative est complété par Marleen Gélinas (Boulangerie du Marché) à la vice-présidence, Yvan Martel (Fromage Kinsey) à la trésorerie et Michel Buisson (Mamia) comme secrétaire.

Puisque le Marché public a opté pour le système dit de coopérative de solidarité, les citoyens pourront eux-mêmes en être membre. «Nous voulons que la communauté s’approprie son marché public», explique Justine Prud’homme. La formule reste à développer mais en tant que membre, ils auront droit à des privilèges qui leur seront réservés.

Dans les prochaines semaines, la Coopérative de solidarité du Marché public de Shawinigan élaborera un plan d’action avec des objectifs et des échéanciers précis. Ultimement, le conseil d’administration voudrait embaucher une personne ressource pour le mettre en œuvre.

La coopérative compte actuellement treize marchands mais le marché public dispose encore de grands espaces pour en accueillir quelques autres. Comme par les années antérieures, des producteurs de fruits et légumes et de produits de l’érable viendront se greffer au groupe durant l’été et le printemps. «On lance un appel aux producteurs de la région qui seraient intéressés à se joindre à nous. Il y a une belle mobilisation actuellement chez les membres et on a pleins de projets pour le futur», explique Justine Prud’homme.

Pour la présidente de la coopérative, faire ses emplettes dans un marché public reste une expérience unique. «Le contact avec le marchand-producteur est complètement différent que dans un marché d’alimentation. Voir le boulanger pétrir son pain devant nous par exemple, goûter le café qu’on va acheter, c’est une approche personnalisée qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.»