Lever de rideau sur Dragao

PREMIÈRE. L’ambiance était à la fête mardi soir du côté de la Cité de l’Énergie pour la première du spectacle nocturne Dragao dans une température des plus humides. La production a été présenté devant plus de 900 personnes et sera en place jusqu’au 22 août.

Il y avait foule pour assister à cette production estivale haute en couleurs  qui propose une histoire inspirée de la deuxième et troisième aventure de la trilogie Amos Daragon de l’auteur shawiniganais Bryan Perro.

Chiffré à 4M$, Dragao suit les aventures du héros littéraire Amos Daragon, qui sera, cette fois, confronté à la présence d’un dragon qui vient pondre ses œufs dans un trésor…

«Ouf. c’est fait et je suis content que ce soit fait et bien fait! C’est sûr qu’il y a des petits trucs de bogues techniques que je vois de mes yeux de metteur en scène, mais je pense que le spectacle s’est bien déroulé et je trouve mon équipe fantastique», a laissé tomber Bryan Perro, quelques minutes après la fin de la première représentation.

Il faut dire que la météo était du côté de la production, non pas comme l’an dernier où une pluie torrentielle avait joué les trouble-fête. Joué beau temps, mauvais temps, le spectacle extérieur est toutefois tributaire des caprices de Dame Nature. «Ça fait partie du défi. Par exemple, on a dû raccourcir une projection, car la vitre était tout embuée en raison du grand taux d’humidité», raconte Bryan Perro.

Si la magie des longs mois de pratique fait place à l’angoisse des représentations, l’artiste s’est dit comblé par les chauds applaudissements du public. «Il y a eu une belle réaction à la fin, une réaction spontanée, vraie et nourrie qui, je pense, témoigne du fait qu’ils ont apprécié», a poursuivi le créateur qui souhaite que le public se fasse nombreux soir après soir pour venir découvrir le spectacle.

Dragao est réalisé par le tandem Bryan Perro (mise en scène) et Jeannot Bournival (musique), alors que 28 artistes (dont 13 artistes de cirque) y sont à l’avant-plan. À lui seul, le dragon qui constitue un personnage clé de la production (et sa machinerie) s’élève à un montant de 120 000$.

Une signature visuelle qui exploite l’espace

Dans une scène tournante, les spectateurs ont droit à une immense tour de pyrotechnie, une bataille navale, une prestation de «flyboard», des marionnettes géantes en plus du fameux dragon «cracheur de feu» en grandeur nature. Cela sans compter les multiples numéros d’acrobatie au sol et dans les airs.

À cet effet, la danse du Baron samedi – une marionnette géante – et de ses squelettes, ainsi que le duel entre Amos Daragon et le dragon grandeur nature sont des moments forts qui ponctuent l’histoire narrée par le druide Mastagane, le boueux.

Côté sonore, Jeannot Bournival a concocté des airs aux sonorités cinématique-punk-électro-rural, comme il aime dire. «Cette année, on retrouve aussi deux chansons dans le spectacle. J’ai un faible pour «Le Chœur Upsgran», une mélodie funèbre où les comédiens ont collaboré. J’ai la larme à l’œil chaque fois que je l’entends», mentionne musicien.

Dragao est présenté à la Cité de l’énergie tout l’été jusqu’au 22 août. Pour informations et réservations, visitez le: http://www.citedelenergie.com/fr/le-spectacle-dragao

Spectacle Dragao en bref!

28 artistes

80 costumes

2 marionnettes géantes

5 nouveaux décors

5 bateaux drakars

1 machine volante