Marie-Josée Bédard: une passion pour le cerveau

L’exode des cerveaux? Marie-Josée Bédard ne connaît pas. Mais la matière grise qui les constitue, ça oui, elle peut vous en parler en long et en large.

Neuropsychologue au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de l’Énergie, la jeune professionnelle a livré sa soutenance de thèse devant un jury à l’UQTR le 17 avril dernier, présentation qui s’est soldée avec une mention d’excellence.

Une note exceptionnelle, mais qui est en fait la continuité de ce que Marie-Josée avait auparavant accompli. Elle avait en effet complété quelques années plus tôt son baccalauréat avec une note de 4,3… sur 4,3.

Inutile de mentionner qu’avec un tel bulletin, les finissants peuvent sans gêner aller frapper aux portes des grands hôpitaux universitaires américains ou canadiens… quand ce ne sont pas ces derniers qui les courtisent.

Au lieu de cela, Marie-Josée Bédard a choisi de pratiquer sa profession à Shawinigan, plus précisément au site Sainte-Thérèse, centre spécialisé en santé mentale et bénéficiant d’un mandat régional. «Je suis attachée à la région», confie la neuropsychologue dont la thèse portait sur les troubles obsessionnels compulsifs. Native de Saint-Tite, elle a suivi l’intégrale de ses études en Mauricie.

L’obtention de son doctorat en 3e cycle le printemps dernier est venue mettre un point final à ses études universitaires entreprises sept ans plus tôt à l’UQTR. Celui lui permet maintenant d’ajouter l’acronyme Ph.D. au bout de son nom. Une distinction qu’à peine un peu plus de 1% de la population peut s’enorgueillir.

Bien qu’elle travaille en clinique avec des patients au site Sainte-Thérèse, l’ex-étudiante de l’école Paul-Le Jeune consacre tout de même quelques heures par semaine à la recherche pure. Elle a d’ailleurs amorcé depuis peu en collaboration avec l’UQTR un projet sur les jeunes psychotiques.

Parce qu’elle a la Mauricie dans le cœur et dans l’âme, Dre Bédard veut mettre ses connaissances au profit du CSSS de l’Énergie. «Je veux développer la recherche et le service de neuropsychiatrie ici dans la région. Je veux bâtir quelque chose qui va être reconnu ailleurs», termine-t-elle. <