OPINION- Shawinigan, une carte de crédit sans limite…

A la veille de la fin des mises en candidature pour la mairie et pour le conseil de ville, je me demande qui redressera les finances où plutôt qui aura le courage de freiner les dépenses de cette ville qui vit au-dessus de ses moyens.

Tous les économistes le disent, les Canadiens, les Québécois et même les Shawiniganais ne se soucient peu de leur crédit, de leur endettement. On vit sur une carte de crédit sans limite. En l’espace de deux mandats, les chiffres données par le Gouvernement sont alarmants sur l’endettement de la ville de Shawinigan. Une dette passant de 106 millions en 2009 à 208 millions en 2016.

Ces chiffres sont issus du dépôt des états financiers de la Ville de Shawinigan. Comme tous les citoyens, je l’espère, je me demande comment nous pourrons rembourser cette carte de crédit qui continue sans cesse d’augmenter. Pour une ville sous les 50 000 habitants, nous avons un des plus hauts taux d’endettement au Québec avec une baisse démographique.

Plusieurs candidats parlent de l’embauche d’un vérificateur pour les finances de la ville. N’oubliez surtout pas qu’un vérificateur lors de son dépôt des finances ne fait que des recommandations. Ce n’est pas le vérificateur qui prend les décisions. Ce sont les élus qui décident si les citoyens ne disent rien. Mais ce sont les citoyens qui paient et jusqu’où vous voudrez payer.

Tous ces beaux projets comme ceux de la marina financée à part égale entre les trois paliers de gouvernements. Le tiers payé avec nos taxes municipales, un autre tiers avec nos impôts provinciaux et le dernier tiers avec nos impôts fédéraux. C’est facile après de dire que la ville ne déboursera que le tiers de la facture. J’espère que les citoyens de Shawinigan comprennent bien qu’ils le paieront au complet ce projet.

 J’ai bien hâte de voir vraiment ceux qui passeront de la parole aux actes.

–          Gilles Genois

           Conseiller municipal à l’ancienne ville de Grand-Mère de 1998 à 2001