Petite révolution au Cimetière St-Michel

Riches ou pauvres, tous égaux devant la mort? Oui mais il y a toujours moyen d’afficher plus ostensiblement son statut social ou ses croyances avec une pierre tombale à l’avenant…

Jusqu’ici interdit, le Cimetière régional St-Michel de Shawinigan ouvrira prochainement une nouvelle section réservée aux monuments hors-normes. Il s’agit en quelque sorte d’une révolution pour cette nécropole qui fonctionnait jusqu’ici avec des règles très strictes en matière d’aménagement et de pierres d’inscription.

La directrice Nicole Boisvert explique que le conseil d’administration du cimetière ne fait que s’adapter à une nouvelle tendance qui se dessine dans le domaine des rites d’inhumation. Selon la section où elles se retrouvent, le cimetière permettaient des pierres de 40 pouces de large par 36 pouces de hauteur ou bien de 64 pouces de large par 40 pouces de hauteur.

Dans la nouvelle section, il n’y aura plus limite dans les dimensions mais la direction conserve néanmoins un droit de regard pour ce qu’elle jugerait inadéquat. «On ne permettra pas la construction de mausolée, précise Nicole Boisvert. Il y a beaucoup d’exemples ailleurs où les familles ont cessé de les entretenir parce que les coûts étaient très dispendieux.»

Environ 560 lots de 12 pieds par 12 pieds seront disponibles au coût unitaire de 2375$ pour 99 ans. Il s’agira de lots familiaux qui permettront la mise en terre de 10 dépouilles. Le format maximum des monuments dans ces lots sera de 12 pieds de large par 3 pieds de profondeur. Mais pour une personne qui en a les moyens, il sera possible de réserver deux ou trois lots côte à côte par exemple et d’y aménager un immense monument qui excède 12 pieds de largeur.

Les fabricants de monuments funéraires ont développé de nouveaux produits ces dernières années avec des pierres d’inscription de grands formats sur lesquelles on reproduit des photos directement sur la pierre, grave des inscriptions en or, installe des plaques de bronze ou des photos de porcelaine, etc.

«L’idée de cette nouveauté, c’est de pouvoir offrir le plus de possibilités aux gens qui viennent nous voir. Il y a des gens d’affaires par exemple qui sont prêts à payer plus pour avoir un gros monument et en vertu de nos règlements, nous ne pouvions les accommoder. Ça sera le cas maintenant», termine la directrice générale.

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