Pourquoi pas un petit pot de fleur à chaque résidence?

EMBELLISSEMENT.Dans les années 1950 à 1970, le quartier où j’habite présentement, soit au coin des rues Dollard et Notre-Dame à Shawinigan, était habité en majorité par des familles, dont le père travaillait à l’une ou l’autre des industries qui se situaient en périphérie.

Avec le temps, toutes ces usines disparurent pour diverses raisons. Cette réalité a amené une fuite des familles qui y vécurent  aisément  plusieurs années. Maintenant, ce quartier est habité en grande partie par des retraités et une classe sociale beaucoup plus démunie, dû à un taux de chômage très élevé.

Cette situation a  comme effet indirect de favoriser la dégradation de plusieurs  immeubles qui, en ce temps, abritaient des logements plus que convenables. Faute de moyens, les propriétaires ne suffisent plus aux rénovations. D’autres immeubles appartiennent à des investisseurs étrangers, dont plusieurs n’ont que faire de l’esthétisme de leurs propriétés.

Voyant cette situation désolante, depuis les sept dernières années,  j’ai entrepris de faire un petit effort pour embellir un coin de rue de mon quartier. L’horticulture est un passe-temps qui me passionne. J’ai mis à profit mes humbles  connaissances pour ériger un jardin sur deux faces à ma résidence. J’ai les ai garni de fleurs et d’arbustes qui m’ont permis de remporter à trois reprises un 1er prix au concours «Maisons Fleuries», en plus de la distinction «Élite», le tout pour la façade uniquement.

Je ne participe plus à ce concours, car mon but n’est pas d’accumuler les distinctions, mais bien de donner à mon quartier un air de fraicheur, dont il a grandement besoin. Ma plus grande récompense est de recevoir certains citoyens qui veulent prendre des informations dans le but de mettre en terre leurs propres plantes à leur tour. 

Depuis quelques années, je vois pousser ici et là diverses  annuelles et vivaces devant les résidences avoisinantes, dont certaines fleurs proviennent des surplus de mon propre jardin.

J’espère pouvoir donner l’idée à d’autres citoyens et à la Ville de Shawinigan de revenir à une municipalité aussi fleurie que dans les années 1950 et 1960. À cette époque, Shawinigan  avait remporté de prestigieux prix de niveau provincialepour ses arrangements floraux. Je me souviens que les parcs de notre citée, étaient de magnifiques jardins fleuris ou les nouveaux mariés se rendaient pour les séances photos.

Je souhaite, par ce témoignage, inciter les gens à faire un effort aussi noble qu’il puisse être pour que chaque balcon et devanture de résidence possède son propre petit pot de fleurs.

Bonne culture à tous!

Louis Lacoursière