Quand le frappe à bord cogne dur

Tout récemment en acceptant l’invitation du géant gentilhomme Steve Trépanier, chanteur du groupe musical FRAPPE À BORD, mes convictions de mélomane grand consommateur de musique classique et de chant grégorien interprété par les bénédictins monastiques de Saint-Benoit-du-Lac furent radicalement bouleversées.

A voir évoluer et entendre ce quintet instrumental et vocal sur scène, force m’est d’admettre avoir vécu une très agréable déstabilisation. Par la performance électrisante de ce « band », on m’a passé le rabot sur mes préjugés défavorables à l’endroit de la musique rock. Le rythme endiablé, l’intensité du son et la variété des interprétations furent autant de copeaux de satisfaction qui m’ont fait taper du pied au plancher et battre des doigts sur la table. En regard de la musique à la mode dans les bars, je dois confesser que jadis je jouais la trappe.

En ce qui me concerne, le groupe Frappe à Bord a cogné dur dans ma routine d’écoute musicale. Serait-ce une conversion artistique ou une perversion mélodieuse?… Chose certaine, je n’y ai rien trouvé de discordant, de dissonant, d’incohérent. Je suis vraiment fier d’avoir tenté de vous mieux connaître comme homme et musicien, d’avoir accepté d’apprivoiser votre produit culturel.

Qui sont-ils, d’où viennent-ils?

Ils sont cinq musiciens dont l’âge varie de 29 à 35 ans. Ils sont de divers métiers, couvreur en construction, aubergiste, technicien forestier, mécanicien diesel et machiniste.

Un seul du groupe fait de la musique l’objet de toute sa vie. Toutefois, ils ont tous en commun la passion de la musique et un goût marqué pour l’interprétation scénique. Comme dirait feue La Poune, ils aiment le public et le public les aime. On les aime parce qu’ils sont des amateurs dans leur hobby qui agissent en véritable professionnel. Rien n’est négligé pour que l’interprétation du répertoire soit rendue en toute vraisemblance des originaux. Chanteur et instrumentistes possèdent entre une et deux décennies d’expérience.

Réunis depuis plus de deux ans, les membres du «band» Frappe à Bord se prénomment et se nomment Steve Trépanier, chanteur; Jérôme Lacerte, drummer; Marc Gauthier, guitariste soliste; François Aylwin, à la basse; Rémi Lacoursière, homme de rythme qui appartient à la fois au Frappe à Bord et au Groupe Elvis Versa. Rémi consacre tout son temps libre à la musique. L’initiateur et le rassembleur des Frappe à Bord, Steve Trépanier est très fier de l’éthique de travail du groupe. L’entente et l’ambiance conviviale sont au menu autant en pratique que sur scène.

Macédoine musicale

Cet orchestre de bar pluridimensionnel affectionne la macédoine de divers styles de rock dont le rock classique, le vieux rock, le rock’n and roll, le rock alternatif et le rock progressif.

Ils se produisent principalement dans les bars régionaux Le Bistro, le Tonio, le Lido. La fin de semaine du 16 et 17 janvier 2009, il faut se rendre prendre l’apéro au Bistro Chez Véro où le Frappe à Bord promet de cogner dur en ce début de nouvelle année.

Hobby aussi passionnant qu’exigeant

Tel un iceberg, le musicien bien en selle sur scène n’est que la partie visible de son hobby pourtant si exaltant. La partie cachée lui est fort exigeante. Il doit pourvoir à l’installation de la console de son, des amplificateurs, des micros, des colonnes de son. Il doit maintenir en parfait état un matériel évalué à plus de 30 000$ par le remplacement des cordes, des lampes, des peaux et des baguettes de drum. Enfin, en groupe, ils doivent s’entendre sur le choix du répertoire compte tenu des capacités et des limites de chacun d’eux…

Désormais, les membres de l’orchestre Frappe à Bord travailleront davantage sur leurs propres compositions plutôt que sur leurs interprétations. Ils sont à compléter l’insonorisation du local de pratique avec les moyens financiers soit par l’original et peu coûteux recouvrement du plafond avec des boîtes d’œufs recyclés. Bonne année au groupe Frappe à Bord et à vous tous, lecteurs et lectrices.