Rassemblement de motos antiques

Qui a dit que Hérouxville n’était pas accueillante pour les étrangers? En fin de semaine, des japonaises, des italiennes, des anglaises, des américaines se donnent rendez-vous dans le rang Saint-Pierre, sur la propriété de Gaétan Cossette.

Le Hérouxvillois, tout comme ses amis Denis St-Onge, de Saint-Étienne-des-Grès, et Michel Vallières, de Louiseville, est un passionné de motos anciennes. Depuis quelques étés, le trio tient un rassemblement de propriétaires de ces belles chromées sur deux roues.

Organisé par l’Association de motos anciennes du Québec (AMAQ), l’événement gagne en popularité à chaque édition et cette année, entre 100 et 150 vieilles montures sont attendues le samedi 30 juin au 1541, rang Saint-Pierre. Leurs propriétaires viennent d’aussi loin que de Chapais ou Val d’Or pour exhiber leur dernière trouvaille ou pour fraterniser avec d’autres passionnés.

Deux types de restaurateurs

Selon Michel Vallières, il existe deux types de propriétaires de motos anciennes. «Ceux qui les collectionnent comme s’il s’agissait de bibelots et qui en font leur fond de pension! Moi je fais plutôt partie de ceux qui ride avec une originale», raconte-t-il.

Bien que les répliques d’anciens modèles soient nombreuses, les pièces d’origines sorties directement de l’usine valent leur pesant d’or… aux alentours de dix fois la valeur d’un morceau reproduit en moyenne.

Pour illustrer ses propos, le restaurateur affirme qu’un siège d’une rareté exceptionnelle déchiré et ayant perdu de sa couleur aura couté plus de plus de 2000$. «C’est un original!», rétorque-t-il.

Du fidèle cadran au plus bouchon, une restauration complète peut prendre parfois des années. Toutefois rappelle Michel Vallières, la découverte d’un bolide entreposé longtemps dans le coin d’un hangar peut s’avérer la solution à une restauration. «Il ne faut rien jeter», confie le passionné qui s’est déjà attiré les remontrances d’un juge qui avait considéré comme un crime le fait d’avoir mis au rebus un simple support à batterie en provenance d’une moto datant de 1945.

Au profit de la recherche sur le cancer

À Hérouxville, on pourra voir notamment une Indian 1912 appartenant au Trifluvien Laurent Brousseau ou bien une Harley Davidson des années 1920, de Claude Roberge, de Mont-Carmel. Celle-ci a récemment remporté le concours d’élégance tenue à Sainte-Perpétue, sur la rive-sud. Des Triumph, Norton, BSA et toutes ces japonaises qui ont envahi l’Amérique du Nord à partir des années 1970 pourront aussi être admirées.

Il y aura également un concours d’élégance à Hérouxville et c’est le public qui sera appelé à voter. Chaque visiteur recevra à l’entrée un coupon sur lequel il inscrira son coup de cœur de la journée.

Notons qu’une partie des profits générés par ce rassemblement sera versé à la Société canadienne du cancer à l’instigation de Michel Vallière qui a lui-même combattu avec succès cette maladie.

Le coût d’entrée est de 7$ par personne et deux groupes de musique assureront une ambiance endiablée au son du rock. Une cantine et un dépanneur seront également sur place. Les inscriptions pour les participants se font sur place de 8h30 à 11h le jour même.