Robidas parmi les immortels

Stéphane Robidas fera son entrée au panthéon des immortels des Cataractes ce samedi 10 septembre à l’occasion de la visite des Foreurs de Val d’Or.

Son chandail no 19 viendra alors rejoindre les no 7 (Michel Brière / 1966-1969 / Bruins), no 14 (Benoît Plouffe / 1974-1976 / Dynamos), no 18 (Marcel Giguère / 1979-1983 / Cataractes), no 26 (Dean Bergeron / 1986-1987 / Cataractes), no 17 (Patrice Lefebvre / 1984-1988 / Cataractes), no 27 (Stéphan Lebeau / 1984-1988 / Cataractes), no 33 (Patrick Lalime / 1991-1994 / Cataractes), et no 21 (Marc-André Bergeron / 1998-2001 / Cataractes) déjà hissé au plafond du Centre Bionest.

De 1993 à 1997, Stéphane Robidas a évolué durant quatre ans pour les Cataractes de Shawinigan. Auteur de 244 points lors de son stage junior, le défenseur a dû trimer dur pour devenir l’un des meilleurs défenseurs de la Ligue nationale de hockey.

Sélectionné par les Cataractes lors de l’encan de 1993, Robidas n’a pas perdu de temps à s’acclimater à sa ville d’adoption. Il rencontra celle qui alla devenir son épouse au Séminaire Sainte-Marie, puis est rapidement devenu l’une des pierres angulaires de la plus vieille formation de la LHJMQ.

«Nous avions une très bonne équipe, avec beaucoup de talent, mais nous n’avons jamais eu la chance de remporter la Coupe du Président. J’ai bien aimé mon séjour à Shawinigan, ça été un excellent tremplin pour la Ligue Nationale», déclarait-il à L’Hebdo il y a. deux ans à l’occasion d’une visite des Stars de Dallas au Centre Bell.

Son entraîneur de l’époque, Denis Francoeur, garde aussi d’excellents souvenirs du défenseur. «Stéphane ne parlait pas beaucoup dans le vestiaire. Il s’exprimait plutôt par son talent sur la patinoire. Parfois, nous ne savons pas exactement quel genre de performance nous offrira un joueur à l’approche d’un match. Avec lui, il n’y avait pas de mauvaises surprises. Déjà à 20 ans, il était très professionnel. C’est un défenseur responsable qui n’hésite pas à se sacrifier pour l’équipe. C’est vraiment un guerrier», se remémore-t-il.

Repêché par le Canadien de Montréal en 1995, Robidas a connu sa part d’ennuis quelques saisons plus tard. «Lors de ma troisième année avec l’équipe, on m’a retourné aux Citadelles de Québec dans la Ligue américaine de hockey. J’ai pensé quitter vers l’Europe car je croyais que ça ne déboucherait plus pour moi dans la LNH. J’étais frustré, mais l’année suivante, j’ai percé l’alignement à Montréal. Ça montre simplement qu’il faut continuer de persévérer et lorsque la chance se présente, il faut la saisir. Le conseil que je donne à tous les jeunes, c’est de s’amuser, mais d’être prêt en tout temps», analyse le principal intéressé.

Un joueur dédié

«Je me souviens lorsqu’il jouait pour nous, Stéphane prenait souvent de dures mises en échec pour éviter que l’adversaire ne s’empare de la rondelle. Il s’exposait pour l’équipe. Certains joueurs se contentent uniquement de sauver leurs fesses. Dans son cas, il payait le prix dans l’intérêt de l’équipe. C’est le genre de joueur facile à diriger. Il est toujours intense et il joue avec passion. Ça rajoute au plaisir de diriger une équipe», ajoute Francoeur.

Les partisans des Cats sont donc invités en grand nombre à venir saluer le sympathique Sherbrookois qui est toujours demeuré un fier ambassadeur de son équipe junior tout au long de sa carrière.

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