«Tu n’as pas besoin d’avoir l’air d’un athlète pour faire des choses exceptionnelles»

IRONMAN. Enseignant à l’école secondaire du Rocher, Denis Bouchard n’a jamais eu le physique d’un athlète, ce qui ne l’a pas empêché de compléter un marathon, le 105km des Défis du parc et bientôt, un Ironman. À 220lbs, il souhaite devenir un modèle de persévérance pour son entourage et collègues de travail.

Même s’il était conscient de l’ampleur du défi, Denis Bouchard a accepté de joindre les rangs de l’équipe Devenir Ironman, lui qui en est son capitaine. «Steeve Carpentier me connaissait et m’a écrit lorsqu’il a partagé son projet sur Facebook. L’un de mes frères avait fait un Ironman et je savais que c’était très gros. Lorsque je l’ai appelé, il m’a encouragé à sauter dans l’aventure. Le mental est très important, plus que le physique à mon avis. En même temps, c’était un beau cadeau pour mes 50 ans».

L’entraînement en vue de l’Ironman du Mont-Tremblant est exigeant, mais c’est avec le sourire le Shawiniganais demeurant aujourd’hui au Cap-de-la-Madelaine enfile ses souliers, son vélo et sa combinaison de nage. «Je ne regrette pas, même s’il est parfois difficile de faire toutes les heures demandées. Lors du demi-Ironman en juin, j’ai été le dernier à terminer, mais la gang m’a attendu. Lorsque tu t’entraînes, tu dois entrer dans ta bulle et avoir du plaisir. Je sais que souffrir n’est pas facile, mais j’ai le goût», a-t-il affirmé.

C’est cette approche face au sport qui lui a permis d’accomplir plusieurs défis au cours des dernières années. «J’ai toujours eu comme mentalité de réaliser des exploits sans hypothéquer ma santé. J’ai fait la Classique internationale de canots de la Mauricie à deux reprises, un demi-marathon et un marathon en 2014. Je veux prouver que tu n’as pas besoin d’avoir l’air d’un athlète pour faire des choses exceptionnelles».

Un modèle

Le 16 août prochain, il vivra sa plus grande épreuve sportive en carrière au Mont-Tremblant. «Faire un Ironman, c’est tout un dépassement de soi. Même si tu n’en fais qu’un seul ou termines une seconde avant le temps limite, tu t’es dépassé et tu dois en être fier. Personnellement, je sais que mon mental sera testé, mais je ne suis pas quelqu’un de nerveux naturellement, alors ça devrait bien aller. S’il arrive des pépins, je composerai avec tout ça. Mon but sera de terminer mon triathlon», a-t-il mentionné.

Sa détermination inspire déjà son entourage. «Si je peux servir d’exemple, je serai content. Faire un défi n’est jamais facile, peu importe lequel. L’accomplir est très valorisant, peu importe la façon dont tu t’y prends. J’espère qu’un jour, quelqu’un se dira que si Bouchard a fait telle ou telle épreuve, il peut y arriver lui aussi».