Un ancien dépotoir qui inquiète

Un ancien dépotoir à ciel ouvert situé sur un terrain appartenant à la Ville de Shawinigan présente des lacunes potentiellement dommageables pour l’environnement.

À la jonction du chemin du Parc national et de la 50e avenue, à la sortie du secteur Grand-Mère en direction de Saint-Jean-des-Piles, un cimetière de carcasses de voiture a attiré l’intérêt d’un jeune homme qui ramasse les rebus ferreux pour aller les revendre chez des ferrailleurs comme Robert Fer & Métaux.

L’endroit est cependant difficile d’accès puisqu’il se trouve dans une coulée de près de 50 pieds de profondeur. Dépouillées de leur moteur et de leur différentiel, une dizaine de coquilles de vieilles voitures datant des années 1950 et 1960 jonchent le sol.

À l’entrée du site, une affiche avise que l’accès y est interdit et qu’il s’agit d’un terrain privé appartenant à la Ville de Shawinigan. Même si la dump en est déjà parsemés, le déversement de déchets est passible d’une amende de 200$ peut on aussi lire sur une seconde pancarte.

Martin Désilets s’est donc rendu il y a quelques semaines à l’hôtel de ville pour y chercher un permis afin d’entreprendre ses travaux de récupération. Avec les moyens du bord et un certificat en bonne et due forme, il a réussi à hisser une couple de carcasses mais rapidement, il constate que la grande majorité des véhicules ne pourra être ramenée sans l’aide de machinerie lourde.

Le Shawiniganais est donc retourné à l’hôtel de ville pour réclamer de l’aide, faisant valoir que ses travaux permettront de nettoyer le site. Une demande aussitôt refusée de la part de la Ville.

À l’invitation de Martin Désilets, L’Hebdo s’est rendu voir l’ancien dépotoir. Premier constat: le sol est gorgé d’une d’eau brunâtre qui provient manifestement des multiples voitures qui s’y trouvent. Certaines sont partiellement enfouies dans le sol, ce qui laisse supposer que d’autres pièces d’auto se cachent sous ces travaux de remblaiement effectués sans doute il y a plus de 40 ans.

Un petit ruisseau traverse le dépotoir, emportant avec lui en continue un flux d’eau rouilleuse, d’où on détecte des hydrocarbures, vers un bassin marécageux situé à quelques centaines de pieds plus loin. Celui-ci transite par la suite dans une canalisation passant sous le chemin du Parc national pour se déverser dans la rivière Saint-Maurice, non loin du chemin de la Rivière.