Un duo père/fille sur la ligne de départ

CANOT. À sa 10e participation à la Classique internationale de canots de la Mauricie, le canotier Yves Proulx a décidé de faire équipe avec sa fille Charlotte, qui en sera à sa première descente La Tuque/Trois-Rivières.

Depuis qu’elle est jeune, Charlotte Proulx gravite autour du monde du canot en suivant les activités de son père. «J’ai eu l’opportunité de mettre plus d’heures à l’entraînement cette année avec mon chum Joël Lacroix. J’ai toujours baigné là-dedans et je me suis dit que j’avais une belle occasion de faire la course», a-t-elle raconté.

Son équipe n’a été formée que quelques semaines seulement avant le coup d’envoi de la Classique de canots. «Je ne devais pas être dans la région cet été, car je travaille à Windsor en Ontario. La compagnie a reporté plusieurs fois la date à laquelle je devais aller là-bas et finalement, j’ai décidé de faire la Classique. Mike Schlimmer m’avait demandé pour la faire avec lui en décembre et lorsqu’il a su, il me l’a redemandé, mais je savais que je n’avais pas le niveau qu’il avait. Pour lui, ça représente la dernière tranche de la Triple couronne. Charlotte ramait pour le plaisir et nous avons décidé de faire équipe», a raconté Yves, qui a pu profiter de la générosité de Jean-François Tremblay et Mathieu St-Pierre, qui ont accepté de lui prêter leur canot.

L’athlète de Shawinigan-Sud est fier de pouvoir prendre le départ en compagnie de sa fille. «J’ai fait la première de Christophe et je vais faire la première de Charlotte. Pour moi, chaque fois, c’est comme si je gagnais la Classique. Chaque canotier qui a un enfant a toujours en tête de la faire avec lui, mais pour plusieurs, ça n’arrivera jamais. Je suis très content que ça ait fonctionné pour moi».

Le duo père/fille aura comme objectif de compléter les trois étapes dans les temps. «Nous savons avec quelles équipes nous sommes capables de ramer. Avec mon nombre d’heures et le fait que Charlotte est une recrue, nous voudrons terminer dans les temps, sans être trop fatigués pour l’étape à venir. Je sais dans quoi je m’embarque. Nous allons essayer de bien gérer ça».