Viñales la charmante!

Viñales, charmant petit village qui se tient dans un mouchoir de poche. Situé presqu’à l’extrême ouest de l’île, le serveur du Pomo Doro où je mange actuellement un spaghetti décoré de crevettes, m’informe qu’il y a ici 27 000 âmes cubaines. M’avait pas compté, sont maintenant 27 001!

Autant de chiens ici qu’ailleurs, mais on peut facilement traverser la rue sans qu’un autobus nous mettre le pneu sur la gougoune.Et je retrouve ici la même pénurie de cola qu’à Trinidad. C’est pas que j’aime le cola, c’est surtout que j’adore les Cuba Libre!

Oneida était heureuse de me revoir quand je suis arrivé chez elle. Et moi aussi. Proprio de la casa El Bostezo, Oneida gagnerait davantage de pesos si elle jouait au foot. Oneida, surdimensionnée, pourrait faire quart-arrière dans un match du Super Bowl.

Le chemin, pas la rue, le chemin accidenté pour se rendre à la casa de Oneida est un peu plus ardu à monter que si j’avais logé dans les rues du centre en bas. Mais le spectacle en vaut le coup à l’heure de l’apéro. En compagnie d’amis voyageurs de tous les coins de la planète, haut perché sur la terrasse, nous contemplons le soleil qui prend son temps pour se cacher derrière les mogotes… tout en écoutant pousser les champs de cigares! Moments d’une grande beauté.

Tandis que La Havane veille jusqu’aux petites heures du matin, Vilañes se couche assez tôt. Outre la jeunesse cubaine qui danse encore au son du reggaeton sur la place centrale, les trottoirs fait de larges roches plates et de chiens à contourner de la calle Salvador Cisneros sont déserts bien avant minuit.

Mais il y a sur tous les balcons les traditionnelles rocking-chairs pour qui veut se bercer sous les étoiles au son des coqs déréglés. Se bercer d’illusions et repenser à Negro, ce chien tout noir aux remarquables dents blanches. Negro qui m’a repéré cet après-midi, égaré que j’étais dans les sentiers près de La Cueva del Indio. Virage en U, les pédales à mon cou, ce n’était pas le moment que la chaîne débarque!

Bon, je dois vous quitter. Je suis le dernier client du Pomo Doro, et je sens la pression des employés derrière ma chaise pour que je termine ma coupe de vin. Presque plus facilement que le cola, on trouve à l’occasion du vin à boire dans les restos et les bars de Cuba. Pas des grands crus, mais toujours intéressant à boire… à la chaleur!

Hasta la próxima!

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Quelques cervezas à la plage

Camegüeey

Anna-Maria

La tempête indésirable

Globetrotteur devant l’éternel, Claude Gill pose cette fois-ci ses valises dans un pays qu’il connait bien: Cuba. Pas de Resort pour le Shawiniganais par contre, le photographe est plutôt du type "chambre en ville". Claude Gill partagera avec nos lecteurs ses cartes postales au cours des prochaines semaines. Bonne lecture.