Cinq Shawiniganais coincés au Pérou

RAPATRIEMENT. Confiné dans un Airbnb à Lima au Pérou, un groupe de cinq Shawiniganais tente désespérément de revenir au pays depuis deux semaines.

Avec son conjoint et un couple d’amis, Sylvie Bourcier est atterrie le 11 mars pour venir rejoindre son fils Mathieu qui complétait un projet humanitaire en Amérique du Sud. «Nous devions tous revenir le 26 mars mais dès le 14 mars, nous avons été confinés dans notre appartement», rapporte l’ostéopathe en entrevue sur Messenger avec L’Hebdo.

Quelque 1200 Canadiens seraient encore au Pérou. Le gouvernement Trudeau a mis sur pied des vols pour le retour mais l’attribution des places se fait selon le principe du premier arrivé, premier servi.

«Les Canadiens inscrits à l’ambassade reçoivent par courriel un code et en dedans de deux minutes, toutes les places sont déjà prises. C’est le bordel.» déplore la Shawiniganaise qui compare le système à une loterie.

Pour l’instant le moral du groupe demeure bon dit-elle. «Notre Airbnb est confortable. On ne peut sortir que pour aller à l’épicerie ou à la pharmacie. L’armée circule dans les rues pour contrôler ceux qui sortent. Le couvre-feu était à 20h mais dans les derniers jours, il a été ramené à 18h», poursuit Sylvie Bourcier.

Lorsque le vol de retour du groupe a été annulé, Air Canada l’a reporté une première fois le 2 mai puis maintenant, il est prévu pour le 3 juin. «Je n’ai pas l’intention de rester ici jusque-là», lance-t-elle.

Chaque vol nolisé par le gouvernement canadien peut rapatrier 400 personnes mais la priorité pour l’instant serait donnée à ceux qui sont dans les régions isolées. «Il y a beaucoup de jeunes qui sont dans les hôtels à Cuzco car c’est de là qu’ils vont au Machu Picchu», poursuit Sylvie Bourcier qui ajoute que la rapidité du gouvernement à mettre des mesures de confinement a permis de limiter la propagation du virus.

Le vol de rapatriement est au frais des Canadiens. Il en coûtera à chacun 1400$ pour revenir au pays. Le prochain vol est prévu pour ce jeudi 2 avril et un autre devrait avoir lieu samedi le 4 avril. «Il resterait environ 160 Canadiens à rapatrier après ça. Nous espérons que Trudeau tiendra sa promesse de rapatrier tous les Canadiens ….tous», termine-t-elle.

Les autres Shawiniganais présents avec Sylvie Bourcier sont son fils Mathieu Chaumanet-Bourcier, son conjoint Jean-Pierre Payen ainsi que Éric Charette et son fils Sydney.