Amos Daragon est de retour

De retour pour un second été à l’amphithéâtre extérieur de la Cité de l’Énergie de Shawinigan, le spectacle Amos Daragon: la première aventure revient avec une image et un rendu sonores plus léchés. Un Amos Daragon version 2.0 comme se plait à commenter son auteur Bryan Perron.

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Perro indique avoir voulu rendre l’ensemble du spectacle «plus homogène et plus spectaculaire». De nouveaux acrobates et des effets sonores et musicaux renouvelés, voilà la touche supplémentaire de cette seconde série de représentations du célèbre aventurier Amos Daragon, ce jeune porteur de masque de 12 ans qui doit rétablir l’équilibre entre les forces de la lumière et les forces de l’ombre avec au passage la rencontre de nombreuses créatures fantastiques.

Une production remaniée pour plus de magie

«L’an dernier, c’était un premier été. On a d’ailleurs vécu quelques épisodes stressants comme l’arrivée des décors 15 minutes seulement avant la première. La peinture n’était même pas encore sèche!», se rappelle l’auteur et éditeur avec un sourire. Cette fois, il dit que le public aura droit à un produit mieux fignolé.

«On a travaillé la mécanique du moteur afin de le rendre plus performant comme on dit. On s’est demandé comment rendre une scène plus crédible? Comment ajuster telle musique ou telle projection à l’action de la pièce?», précise l’auteur. L’univers du spectacle ponctué d’acrobatie, de marionnettes géantes et de décors féériques s’en trouve ainsi bonifié. Les décors, naturels ou confectionnés, eux, demeurent toujours aussi saisissant et donnent de la poigne à l’action.

Mentionnons l’arrivée de deux nouveaux venus au sein de la production, soit la danseuse montréalaise Ann Bernard et l’acrobate d’origine française Julien Silliau. Spécialisée dans la danse argentine et ayant déjà collaboré avec le Cirque du soleil, Bernard offre un numéro de boleadoras pour le moins impressionnant, alors que Silliau diplômé de diverses écoles de cirque, dont l’École de cirque de Montréal épate la galerie par sa force et son adresse. L’artiste de cirque a d’ailleurs travaillé avec des troupes de renom, dont la compagnie Les 7 doigts de la main.

«Plus magique, plus fantastique»

«La distribution de comédiens est la même, mais j’ai changé plusieurs acrobates notamment pour en arriver à une constance. J’avais de nombreux artistes de l’École de Cirque qui étaient plutôt jeunes l’an dernier», fait remarquer Perro. «Là, j’ai misé sur des vétérans», poursuit l’auteur qui compte dans ses rangs des artistes de cirque qui maîtrisent leur art et assurent ainsi un certain niveau de prestations.

Le metteur en scène a aussi profiter de ce second souffle pour remanier l’effet des projections visuelles et conception vidéo, signées Géodézik ou encore la trame sonore d’Amos Daragon. À ce sujet, le responsable du volet musique Jeannot Bournival, qui a notamment collaboré avec Fred Pellerin et Les Tireux de roches, parle d’un défi intéressant, mais intimidant à la fois.

«Bryan m’a fait une grande confiance dans le rendu de la production et j’ai ainsi pu être créatif. J’utilise diverses percussions pour donner vie au monde fantastique d’Amos comme du bouzouki, du piccolo ou encore une poubelle», mentionne-t-il.

Une signature plus singulière

«Le plus difficile a été de trouver le point de départ, l’essence de la musique d’accompagnement. Dès que la signature fut trouvée, tout est allé de soi», raconte le musicien qui a utilisé des objets aussi inusités qu’une boîte à biscuits comme instruments de musique.

«C’est intimidant, car tu peux aller dans plein de directions et tu ne sais pas l’avis du créateur ensuite. Cependant, j’ai été soulagé de voir que mon travail a semblé plaire immédiatement à Bryan», ajoute-t-il.

L’artisan indique avoir modifié une poubelle en y apposant une cymbale pour donner un son unique qui colle vraiment à l’essence de certaines scènes. D’après M. Bournival, le public aura droit autant à des sons de style celtique, jazz que punk.

«Le but est toujours de rendre l’ensemble plus magique, car c’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire de décrire le spectacle comme tel!», souligne l’auteur qui a profité de cette seconde présence estivale dans la ville de l’Énergie pour peaufiner le travail de ses marionnettes ou encore des costumes pour rendre l’histoire cosmogonique du jeune porteur de masque Amos Daragon plus grande que nature.

Rappelons que la production de 1,8 M$ avait attiré quelque 28 000 spectateurs l’an dernier du côté de la Cité de l’Énergie. Amos Daragon est à l’affiche jusqu’au 17 août du mardi au samedi à la tombée de la nuit avec une durée de 90 minutes.