Anciens bassins de la Belgo: Un musée à ciel ouvert

COMMENTAIRE. Depuis sa fermeture il y a plus de dix ans, le site de l’ancienne Belgo est occupé par les démolisseurs, mais d’autres visiteurs plus mystérieux y ont installé leur baluchon:  les graffiteurs.  

Travaillant souvent dans l’anonymat, à l’abri des regards indiscrets, ces artistes de la rue ont trouvé un lieu privilégié pour exprimer leur talent sur les nombreuses surfaces abandonnées.

Les grands bassins qui servaient à traiter les eaux usées de l’ancienne papetière sont particulièrement impressionnants à découvrir à cet égard. Des centaines de graffitis de grandes dimensions, et d’un esthétisme certain, ornent les murs intérieurs et extérieurs de ces enclos bétonnés.

Une visite des lieux vaut le détour, mais de jour préférablement. En témoigne un trou d’homme laissé sans couvercle au milieu du site. Un promeneur distrait pourrait amèrement le regretter…

Une fois le nettoyage de la Belgo complété et les litiges avec son propriétaire (Recyclage Artic Beluga) réglés, le site pourrait offrir des perspectives intéressantes pour la Ville de Shawinigan si elle devait avoir l’opportunité de mettre la main dessus à bon coût.

Située juste à côté du sentier Thibodeau-Ricard, un trésor caché à Shawinigan, cette section des anciens bassins pourrait être aménagée en un lieu d’interprétation des arts urbains, plus particulièrement des graffitis.

Immense et nettoyée des graffitis de moindre valeur, cette série de murs pourrait être offerte dans le cadre d’un événement artistique aux graffiteurs professionnels et amateurs qui s’exécuteraient devant public.

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