Atelier le Trémä: la création en toute intimité

CRÉATIONS. Et s’il existait un espace où se retrouver en groupe pour créer et jaser en toute intimité? Voilà le principe de l’atelier créatif Le Trémä, ouvert depuis septembre du côté du 270, rue St-Jacques à Sainte-Thècle.

Proposant des cours de couture, de bandes dessinées, de peinture, de photographie numérique ou de bricolage, mais aussi des ateliers pour dames seulement (les vindredis) et des ateliers familiaux, Julie Couvrette avait le souhait d’offrir des activités culturelles et créatives à la population de Mékinac.

«J’ai toujours été une créative, une fille qui concevait des trucs avec ses mains. Les gens aimaient mon travail et je me suis dit que je pourrais partir un petit quelque chose basé là-dessus», explique Mme Couvrette. «D’un autre côté, on faisait souvent appel à moi dans l’espoir que je dispense des cours de couture pour les jeunes. Les mamans me disaient: je veux que mon jeune sache coudre et qu’il soit autonome. J’ai donc combiné ces deux aspects avec des cours pour adultes et enfants», poursuit-elle.

En analysant le marché potentiel avec son conjoint Nicolas, elle réalise que très peu d’opportunités sont offertes aux amants de culture dans la MRC de Mékinac. C’est là que son idée de partir en affaires directement à Sainte-Thècle se consolide. «Je me suis dit: pourquoi viser Shawinigan, tout est déjà là-bas. Je vais proposer une alternative ici pour les gens d’ici», poursuit la dame qui accueille ainsi ses premiers clients dans le sous-sol de sa maison patrimoniale depuis quelques mois.

Si se lancer en affaire est un pari risqué, la réponse positive ne s’est pas fait attendre. «J’ai déjà plusieurs réguliers et on me demande d’intégrer d’autres cours à ma plage horaire comme le chant, par exemple», mentionne la pédagogue qui croit que les jeunes apprennent d’ailleurs à se réaliser à travers l’art.

«Quand un jeune apprend à créer, à manier un crayon ou à patienter pour que la peinture sèche: ça donne un jeune autonome mieux outillé pour résoudre les problèmes, une fois adulte», estime Julie Couvrette.

Des jeunes inspirés

En effet, l’artiste-peintre et illustrateur Patrick Leblanc abonde en ce sens. Il est ravi de la réponse de ses cinq étudiants inscrits au cours de bandes dessinées. «De voir leur intérêt, leur curiosité: ça me motive. C’est plaisant dans une génération à boutons où les jeunes sont habitués de tout avoir rapidement d’observer cet intérêt. Ici, on prend son temps et on apprend.»

Même enthousiasme du côté de la photographe Geneviève Gauthier. La dame tente avec les jeunes de faire découvrir les mécanismes d’un appareil-photo, mais surtout de transmettre la magie qui opère lorsqu’on sait comment bien se servir du populaire «kodak».

«Tout est question de vision. Il faut avoir une idée en tête, puis faire sa composition, utilisation la lumière et ne pas avoir peur de changer de perspective!», résume Mme Gauthier. Selon elle, la meilleure façon de s’améliorer est encore de faire des essais et de comparer son travail en analysant celui des autres.

Il faut dire qu’à l’atelier créatif, le temps prend son temps et la patience est de mise. «Les gens viennent ici pour créer, oui, mais aussi pour relaxer en groupe ou en familles. C’est comme un oasis de détente», résume Mme Couvrette.